Il a le feu sacré. Ce mercredi 10 avril, le comité d'organisation des Jeux Olympiques de Paris a annoncé officiellement l'arrivée d'un nouveau relayeur qui portera la flamme olympique en France. À partir du 8 mai prochain à Marseille, plusieurs personnalités et anonymes se passeront - littéralement - le flambeau à travers le pays jusqu'à la cérémonie d'ouverture du 26 juillet. Et parmi eux, on retrouvera : Baptiste Moirot.
Si son nom ne vous dit rien, c'est que Baptiste n'est pas un athlète, ni une personnalité médiatique. Mais à sa manière, il est bien une célébrité. Dans une courte vidéo postée sur les réseaux sociaux par les organisateurs, on peut voir apparaître le jeune homme, qui lâche alors "Mais si, je suis très net !" avant de brandir la torche olympique. "Nous aussi on est très nets. D'une étincelle dans sa chambre d'adolescent jusqu'à devenir l'un des porteurs de la flamme des Jeux olympiques de Paris 2024. Bienvenue dans l'aventure Baptiste !", écrit le compte officiel de Paris 2024.
Nous aussi on est trs nets.
— Paris 2024 (@Paris2024) April 10, 2024
D'une tincelle dans sa chambre d'adolescent jusqu' devenir l'un des porteurs de la flamme des Jeux Olympiques de #Paris2024
Bienvenue dans l'aventure Baptiste ! pic.twitter.com/Y75aorhjE8
"Ce maestro du live Facebook qui nous a tous bluffé"
Baptiste est la star d'une vidéo postée en live sur Facebook et devenue virale en 2017. Encore adolescent, le jeune homme se filmait alors dans sa chambre, en caleçon, en train de jouer avec du feu et du sable sur le sol. Sa mère a alors débarqué à sa porte et a lancé la réplique devenue culte : "Mais t'es pas net Baptiste!". "Mais si, je suis très net", a répliqué son fils, visiblement un peu perché. La vidéo reste encore à ce jour son unique publication sur YouTube, où on peut voir et revoir la scène en entier. Et si Baptiste a pu être choisi pour cet honneur, c'est aussi un peu grâce aux internautes.
Là où tout avait commencé, sur Facebook, un évènement intitulé "Pour que Baptiste allume la flamme olympique des JO 2024 à Paris" a intéressé plus de 275 000 personnes. Sur le site Change.org, une pétition avait également été lancée en 2020. Adressée ironiquement à Emmanuel Macron, elle était passée inaperçue, mais avait tout de même récolté 159 signatures.
"Si les Jeux Olympiques ont été un évènement très attendu pour l'humanité, ils ne l'auront jamais été autant que dans ce moment de crise. C'est pourquoi, la France, pays organisateur de l'édition 2024, doit briller par son esprit de convivialité et sa jovialité", peut-on lire sur la page de la pétition. "Et parmi ces nombreux talents qui forment notre nation, nous pouvons être fiers de compter parmi nos concitoyens un homme dont le génie pyrotechnique dépasse largement tout notre entendement. Je veux bien entendu parler de Baptiste Moirot, ce maestro du live Facebook qui nous a tous bluffé lors de sa prestation improvisée et qui a largement revisité les codes de l'Art pyrotechnique", poursuit le texte.
Des explications farfelues
En avril 2023, le compte TikTok des JO 2024 avait déjà fait un clin d'oeil en faisant apparaître le jeune homme dans une courte vidéo où on pouvait lire "Quand on doit choisir comment allumer la flamme olympique". Et c'est désormais chose faite. En 2021, dans une interview accordée à Brut, Baptiste avait expliqué ce qui l'avait amené à "faire des expériences" depuis sa chambre.
"J'avais un train à prendre à 5 heures, et il n'est pas passé. Du coup, je suis rentré chez moi, et j'ai dormi jusqu'à 18h. Sauf que je me levais à 4h le lendemain, il fallait vraiment que je dorme. Du coup, j'ai décidé de prendre deux somnifères et pendant ce temps-là, je me suis dit : 'Je vais prendre ma douche'", a-t-il raconté. "Les somnifères ont commencé à faire effet. Et dans ces somnifères, qui sont de niveau 3, il y a beaucoup d'effets secondaires. Après, c'est devenu un peu flou dans mes souvenirs. Je me souviens juste avoir mis du pétrole dans la tasse avec du kevlar et j'ai fait du feu", a-t-il simplement justifié.
Aujourd'hui, Baptiste joue encore avec le feu, puisque grâce à une courte recherche sur internet, on peut découvrir qu'il est devenu... chef pâtissier.
