Parole contre parole. Le 21 janvier dernier, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "viol sur mineurs" et "complicité de viol sur mineurs", visant respectivement Daniel Moine et son mari, le producteur de télévision Gérard Louvin, après la plainte déposée par le neveu de ce dernier, Olivier A. Une action qui a entraîné le dépôt de plusieurs plaintes de la part d'autres hommes se disant eux-aussi victimes du couple. De leur côté, les deux accusés ont déposé plainte pour "chantage" contre Olivier A. Et ce matin, pour la première fois, BFMTV a diffusé le témoignage à visage découvert de ce dernier, ainsi que celui d'une autre victime présumée, Olivier L.
"Le simple fait de répondre à ces accusations leur donne du crédit"
Afin de donner la parole à la partie adverse, Bruce Toussaint a accueilli en plateau les deux avocats de Gérard Louvin, Christophe Ayela et Céline Bekerman, lesquels ont une nouvelle fois affirmé que leur client et son époux n'avaient rien à se reprocher. "Le simple fait de répondre à ces accusations leur donne du crédit", a regretté Céline Bekerman à propos des témoignages.
Remonté, son confrère a employé à deux reprises l'expression désormais consacrée de "tribunal médiatique", une remarque qui n'est pas passée inaperçue du côté du présentateur du "Live Toussaint". "Je peux comprendre en effet que ce soit compliqué pour un client, pour un avocat, de devoir subir des articles de presse, etc", a débuté Bruce Toussaint, avant d'être interrompu par l'avocate de Gérard Louvin : "Vous nous mettez dans une situation impossible !".
"Ce n'est pas BFMTV qui a déposé des plaintes !, a tenu à rappeler le journaliste. Ce sont des enquêtes qui existent et qui sont bien réelles. Ce ne sont pas des accusations qui sortent de nulle part ! Il y a un travail judiciaire et notre boulot c'est de le raconter et de le commenter".
"Vous ne vérifiez rien !"
L'avocat Christophe Ayela s'est ensuite lancé dans une critique alambiquée en reprochant à la fois à la chaîne en continu d'assurer son rôle d'information, mais de ne pas vérifier les informations communiquées à l'antenne. "Vous n'êtes pas une magistrate, vous n'êtes pas une juge, vous êtes une journaliste, donc vous ne vérifiez rien !", a-t-il reproché à Cécile Ollivier, cheffe adjointe du service police/justice de BFMTV. Cette dernière a expliqué au contraire avoir contacté le parquet de Paris sur cette affaire. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
