
Claude Askolovitch n'aura patienté que deux semaines pour trouver un point de chute. Après huit ans de revues de presse dans le "7/10" de France Inter, le journaliste de 62 ans souhaitait relever un nouveau challenge, éreinté par la fatigue et le rythme décalé inhérents au poste de chroniqueur matinalier. Il a donc décidé de débrancher son réveil au début du mois de juillet 2025, attendant des sollicitations d'autres médias pour la rentrée de septembre. L'une serait venue de NOVO19, l'une des deux futures chaînes de la TNT amenée à remplacer C8 et NRJ12, et l'ex-plume de la radio publique l'aurait acceptée, selon une information de "Télérama", confirmée par "Ouest-France", son prochain employeur.
La nouvelle recrue de NOVO19 quittera également Arte, où il intervenait dans l’émission “28 minutes” depuis 2013, pour intégrer la bande du futur talk-show de la chaîne. Claude Askolovitch sera donc chaperonné par Claire Arnoux, passée par BeIN Sports, et annoncée, quelques jours plus tôt, à la tête d'un rendez-vous mêlant information et humeur, qu'elle souhaite "utile, traitant d'actualité et de vie quotidienne, et parlant à tout le monde". Cette émission de 75 minutes devrait être diffusée en access prime-time dès le 1er septembre sur le canal 18 de la TNT, et faire face aux mastodontes du genre comme "Quotidien" sur TMC, "C à vous" sur France 5 ou "Tout beau, tout 9", le prochain projet de Cyril Hanouna sur W9.
Motivé par "l’envie de faire des choses nouvelles et d’apprendre", le journaliste aguerri a donné la couleur de ce qu'il comptait apporter au programme, promettant de "raconter des histoires", soit "ce qu'il sait faire" de mieux. "Mais sous une autre forme : ce sera un prolongement", a-t-il précisé dans les colonnes de "Ouest-France", avant de développer. "Je souhaite qu’on invente quelque chose de nouveau, qu’on raconte la société qui bouge, qu’on la rende intelligible, qu’on montre que tout n’est pas désespérant. C’est une banalité de le dire, mais il faut le faire. Et nous le ferons sans hostilité, sans hystérie, sans communication politique". Son transfert a en tout cas été bien accueilli par Guénaëlle Troly, directrice de ce nouvel entrant, laquelle se réjouit de l'arrivée de cet "artisan du récit". "Il capte les histoires du quotidien avec justesse, prend plaisir à les faire vivre et à les partager", le dépeint-elle.
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Passé par "Marianne", "le Nouvel Observateur" ou encore "le Journal du dimanche", Claude Askolovitch n'a pas hésité longtemps avant de répondre favorablement à la proposition du groupe au quotidien régional le plus lu du pays. Il a expliqué les raisons de son enthousiasme : "C’est dans la presse régionale, et particulièrement Ouest-France, que je trouve les choses avec lesquelles je suis le plus en phase. On y lit que, non, nous ne sommes pas un pays qui ne partagerait rien et où les gens n’auraient rien en commun. Au contraire, la France sait encore faire société".
Outre ce talk-show qui "fera la part belle aux territoires", NOVO19 proposera également des journaux télévisés, des documentaires, des séries et du cinéma. "Avec l’objectif de mettre en valeur les territoires et les citoyens. Et de créer du lien", explique sa directrice générale. Mi-avril, "Ouest-France" avait expliqué le choix du nom de sa future fréquence, alors que celui de OFTV avait dans un premier temps été évoqué : NOVO19 "fait le lien entre 'nous' et 'vous', et reprend la cocarde emblématique de Ouest-France, signe bien connu des 21 millions de lecteurs du titre et des plus de 180 millions de visites mensuelles de ses sites en ligne".