Arthur (P1) : "Si j'avais plus de 4+, je ne ferais pas la fine bouche"

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Arthur (P1) : "Si j'avais plus de 4+, je ne ferais pas la fine bouche"
Par La rédaction Rédaction
Arthur
Arthur © TF1
L'animateur de TF1 a accepté de faire le grand bilan de sa saison en compagnie de puremedias.com.

Il se fait rare dans les médias. Exceptionnellement pour puremedias.com, Arthur a accepté de faire le grand bilan de sa saison 2017-2018, à l'occasion de la remise du "TV Notes" du divertissement de l'année pour son format "Vendredi, tout est permis avec Arthur" sur TF1. La tête chercheuse de la Une en matière de divertissements revient ainsi sur les nombreuses émissions qu'il a lancées cette année, tout en décrivant sa relation "particulière" avec la chaîne leader. Enfilant ensuite sa casquette de producteur, Arthur nous révèle aussi sur quels projets il travaille actuellement avec sa société Satisfaction TV pour TF1, et évoque sa stratégie de développement en matière de télé-réalité et de fiction.

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Propos recueillis par Benjamin Meffre et Kevin Boucher.

puremedias.com : "Vendredi, tout est permis" remporte pour la quatrième année consécutive le "TV Notes" du divertissement de l'année. Vous êtes toujours surpris ?
Arthur : Je suis toujours surpris quand je reçois un prix, c'est tellement rare (rires). Mais bon, concernant "VTEP", c'est un format donc ce n'est pas moi mais l'émission qui est récompensée (rires). "VTEP" a le même succès à l'étranger, en Italie, au Portugal, en Israël ou aux Pays-Bas, avec des trophées équivalents. Ce qui me fait plaisir, c'est que c'est avant tout le choix du public et qu'on a su renouveler le programme. Et comme de nos jours, il est très difficile d'installer une marque pendant des années, je suis particulièrement content. Merci surtout au public.

Renouveler en permanence l'émission est impératif pour éviter son vieillissement ?
Epreuves, décors, talents, tout est en perpétuelle évolution. C'est le principe même de "VTEP". Surprendre sans cesse et faire rire. Les artistes sont fondamentaux dans "VTEP". Ils font le show, nous avons l'obligation de leur donner tous les moyens pour s'amuser car c'est par eux qu'arrive le succès du programme. "VTEP" a été conçu comme un laboratoire pour tester de nouvelles écritures et être un incubateur de talents. Je dois énormément à Claudia Tagbo, Jarry, Ary Abittan, Artus, Issa, Doumbia, Baptiste Lecaplain, Arnaud Ducret, Arnaud Tsamère, Malik Benthala, Florent Peyre, Ahmed Sylla, etc. Les pionniers du décors penché. Même si certains avaient déjà fait de la télé avant, c'est dans "VTEP" qu'ils ont explosé. Grâce à la puissance de TF1,"VTEP" est un écosystème de talents qui est devenu une référence.

Il y a une vingtaine de "VTEP" par saison, en prime et en deuxième partie de soirée. Est-ce que ça ne contribue pas à accélérer le vieillissement de l'émission ?
L'émission est en mutation permanente d'une saison à l'autre. Son succès à l'international nous oblige à créer sans cesse de nouvelles épreuves pour le marché Français et pour nos clients étrangers. Le renouvellement passe aussi par les primes évènementiels qui nous ont permis de développer des épreuves spectaculaires en extérieur. La deuxième partie de soirée est devenue le rendez-vous d'humour du vendredi soir. Une cour de récréation unique pour les artistes d'autant qu'il n'y a pas d'équivalent de concept en France. Tout ceci contribue à pérenniser la marque. Mais bien entendu, il faut être très vigilant.

Ils ont dit
"Mentalistes : dans la tête des stars" s'arrête pour l'instant"
Arthur

Vous avez incarné pas moins de sept marques de divertissement cette saison. N'avez-vous pas peur que le téléspectateur s'y perde ?
C'est un échange que j'ai régulièrement avec TF1. Mon rôle est d'amener de nouvelles idées et de nouveaux talents au service de la chaîne. C'est vrai que cette année, nous avons été très prolixes (rires). C'est la preuve de la créativité de SatisfactionTV mais surtout de la grande confiance que nous accorde la chaîne. Nous avons une relation particulière avec TF1, dans le dialogue quotidien. C'est un vrai partenariat, créatif, constructif et amical. Sans aucune pression, si ce n'est de bien faire. En tant que producteur je suis conscient du privilège de pouvoir installer autant de nouvelles marques sur la première chaine d'Europe et heureux que nous continuons ensemble pour les trois prochaines années. C'est un beau challenge mais aussi beaucoup de boulot.

Quelles marques vont continuer ? Quelles marques vont disparaître ?
"VTEP" revient évidemment. Nous avons déjà enregistré deux nouveaux numéros des "Touristes". Dans le premier, on emmènera la bande et une nouvelle venue, Shy'm, en haute montagne. Puis vous les découvrirez en immersion à l'école nationale de police. J'ai vu les premières images, elles sont extraordinaires ! "3615", "Stars sous hypnose" et "Diversion" reviendront aussi. "Mentalistes : dans la tête des stars" s'arrête pour l'instant. "Pas de ça entre nous" reviendra aussi, en deuxième partie de soirée, et en prime en fonction de l'actualité artistique.

"L'objectif en journée est d'être très fort sur cibles", nous disait récemment Ara Aprikian à propos de la chaîne TF1. N'êtes-vous pas la preuve que c'est aussi la stratégie de TF1 en prime, du moins le vendredi soir où vous êtes très fort sur cibles mais moins en 4+ ?
C'est vrai que nous sommes puissants sur les cibles jeunes et commerciales, avec à chaque fois des scores en moyenne de 25% FRDA-50. C'est plus difficile en 4+ où je suis souvent battu par les fictions du service public. Si j'avais plus de 4+, je ne ferais pas la fine bouche.

TF1 a-t-elle abandonné la bataille de la puissance concernant vos émissions ?
Nous nous devons être performants sur toutes les cibles. Je produis et anime sur une chaîne commerciale, c'est important d'assurer les FRDA-50 et c'est la mission que l'on m'a confiée. Mais au-delà des cibles, il y a le public. Et je souhaite que mes émissions soient regardées par les plus grand nombre. Croyez-moi, j'y travaille chaque jour !

Ils ont dit
"TF1 m'invite à aller chercher des cibles plus jeunes, au risque parfois d'être clivant"
Arthur

TF1 vous assigne cependant l'objectif de toucher les jeunes en priorité, non ?
En mettant en avant des nouveaux talents venant de tous les horizons, en me laissant pousser un peu plus le curseur de l'humour, et en jouissant d'une réelle liberté de ton, il est évident que TF1 m'invite à aller chercher des cibles plus jeunes, au risque parfois d'être clivant. Quand je mets Jarry, Michaël Youn et Ramzy dans un avion de chasse en train d'hurler, on sait très bien que cela va ramener les plus jeunes devant leur télé. C'est un des objectifs.

La télé très fragmentée d'aujourd'hui n'oblige-t-elle pas forcément à choisir entre la puissance et les cibles en matière de divertissement ?
Regardez "The Voice", "Koh-Lanta", "Ninja Warrior" ou "Danse avec les stars" ! Ce sont de vrais programmes familiaux fédérateurs très puissants sur toutes les cibles.

Pourquoi n'intervenez-vous pas sur les chaînes de la TNT du groupe TF1, dédiées aux jeunes publics comme TMC ou TFX par exemple ?
En tant qu'animateur, je suis exclusif sur TF1. En tant que producteur, je suis associé à Antoine Henriquet qui produit aussi bien une émission quotidienne sur TFX que des programmes pour TMC.

Avez-vous envie de travailler avec Camille Combal et Iris Mittenaere, les nouvelles recrues de TF1 ?
Avec Iris, nous avons déjà fait une spéciale "VTEP Ski" mais elle n'était pas animatrice à l'époque. On s'est bien marré. Si l'occasion devait se présenter de travailler avec Camille Combal, ce sera avec plaisir. Après, je pense qu'il a déjà pas mal de boulot à venir. Je suis producteur. Je monte des projets et il y a beaucoup de talents avec qui je souhaiterais travailler. Il faut savoir laisser de la place à la génération qui arrive.

Comme qui ?
Pour le plaisir ? J'aimerais bien travailler avec Laurent Ruquier, avec Thierry Ardisson que j'aime beaucoup. Le problème c'est que quand tu commences à donner des noms, tu as peur d'en avoir oublié ! (rires). Je ne vais pas en rajouter pour ne pas trop allonger cette interview mais je ne veux vexer personne (rires).

Ils ont dit
"Les audiences de 'The Four' n'ont pas été au rendez-vous. Fin du game"
Arthur

Une rumeur dit même que vous vendez parfois à TF1 des émissions moins chères que ce qu'elles vous coûtent. Est-ce vrai ?
Il m'arrive parfois d'investir dans un programme beaucoup plus que le budget qui m'a été alloué. La télévision, c'est avant tout des convictions. Quand on a produit la 100e de "VTEP" et que j'ai placé 40 caméras dans des Alpha Jet, c'était bien plus que le budget. Idem pour "Diversion". Mais quelle satisfaction quand on voit le résultat ! Être producteur, c'est accepter de mettre beaucoup de temps, d'énergie et d'argent dans une émission parce qu'on est convaincu qu'il y en aura une deuxième. Il faut savoir prendre des risques. J'ai la réputation de tout mettre à l'écran, et je crois que cela se voit. "VTEP" en deuxième partie de soirée a autant de moyens qu'un gros prime time. Je me souviens d'une émission de caméras cachées. J'ai trouvé le rendu nul. J'ai dit à TF1 de la décaler de trois mois et nous l'avons retournée entièrement. Je préfère cela plutôt que de me retrouver au téléphone le samedi matin avec Ara Aprikian qui me dit que le programme était médiocre. Quelles que soient les audiences, on ne me reproche jamais d'avoir livré une émission de mauvaise qualité.

Vous qui avez été joker de Nikos Aliagas dans "C'est Canteloup", avez-vous postulé pour le remplacer ?
Nikos est un ami, je l'ai remplacé à un moment où, pour des raisons personnelles, il ne pouvait pas assurer la présentation de "C'est Canteloup". On m'a appelé le matin pour l'après-midi. Je l'ai fait de très bon coeur et je me suis beaucoup amusé avec Nicolas que j'ai découvert. Renseignez-vous, je fais partie des rares animateurs qui demandent à être un peu moins présent à l'antenne (rires).

Avez-vous finalement réussi à vendre votre talent show "The Four" ?
Plusieurs chaînes avaient un appétit pour ce format. Le problème est que j'ai essayé de le vendre avant la diffusion sur Fox. Les chaînes, en bonne intelligence, ont attendu de voir ce que donnaient les audiences aux Etats-Unis. Elles n'ont pas été au rendez-vous. Fin du game.

TF1 a-t-il un droit de premier regard sur vos projets ?
Comme je vous le disais, nous avons un partenariat créatif avec TF1, donc cela va de soi. En tant que première chaîne, TF1 a deux atouts majeurs. Le premier, c'est qu'ils font tout pour que votre émission soit un succès en vous donnant plus de moyens financiers, marketings et même d'accompagnements que les autres. Et puis il y a autre chose : quand une émission cartonne sur TF1, ça lui donne tout de suite une ouverture à l'international. Il y a trois pays comme cela : la France, les Pays-Bas et Israël. Ce sont trois pays "prescripteurs". Vous faites une émission sur TF1, dans les dix jours, vous avez une curiosité des producteurs du monde entier. Nous ne nous interdisons cependant pas de répondre aux appels d'offres d'autres chaînes. Nous avons fait deux émissions avec France Télévisions, "Ronde de nuit" (avec Stéphane Bern, ndlr) et "50 ans de rire et d'émotions" (avec Michel Drucker et Thomas Thouroude, ndlr).

Vous avez le droit de proposer des formats à la concurrence si TF1 les refuse ?
Bien entendu. Et pas uniquement quand elle les refuse, Dieu merci ! Avec Ah! production, nous travaillons avec toutes les chaines.

Ils ont dit
"Nous avons 3 gros formats de flux en développement"
Arthur

Vous n'avez pas proposé "The Four" à M6 par exemple ?
Ce n'est pas une création de SatisfactionTV c'est un format Israélien. J'ai accompagné Avi Armoza son créateur. M6 sortait de "Nouvelle Star" et il y avait un petit trauma quand même derrière. Ils aimaient bien le format mais j'avais l'impression qu'ils le sentaient plus pour un jeu quotidien - sur quoi ils n'avaient peut-être pas tort.

Récemment, vous avez racheté Ah ! Productions, la société d'Antoine Henriquet, qui produit notamment "La villa des coeurs brisés". C'est pour développer la télé-réalité au sein de Satisfaction ?
Quand j'ai racheté Ah! Productions, je me suis avant tout associé avec un talent, Antoine Henriquet. C'est un brillant producteur, vif, créatif et apprécié de tous. Il a un relationnel et une manière de travailler avec toutes les chaînes de la TNT qui est assez génial. Tout le monde l'aime, il délivre, il respecte les budgets, il est smart... Avec "La villa des coeurs brisés" ou les documentaires qu'il produit pour TMC ou C8, le succès es toujours au rendez vous. Son arrivée dans le groupe permet de nous ouvrir à une palette de chaînes avec lesquelles nous n'avions pas l'habitude de travailler et sur des formats que nous n'avions pas l'habitude de produire. Donc nous apprenons beaucoup de lui et je crois réciproquement. Il y a une vraie synergie. D'associés nous sommes vite passés à potes.

Vous n'êtes pas sur le domaine de la fiction, le nouveau dada de la télévision.
Nous y sommes avec Alef One, dirigée par Nora Melhli qui a produit entre autre "Tunnel" pour Shine à l'époque. Nora a démarré il y a six mois donc les projets sont encore en cours de gestation, avec notamment "Sirènes", l'adaptation d'une série israélienne et un autre projet avec Arthur Benzaquen et Artus.

Côté flux, quelles sont les nouveautés que vous préparez ?
Nous avons 3 gros formats en développement : un grand jeu d'aventure dans un village abandonné et une fête foraine en ruine façon "The Walking Dead", qui intéresse énormément à l'étranger - en particulier les plate-formes digitales. Nous avons également un jeu d'aventure mental baptisé "Fast Life". Et "Out of the Box", une expérience sociétale d'un nouveau genre. Nous sommes à la recherche permanente de nouvelles écritures. Notre métier change à une vitesse fulgurante. Alors on creuse, on défriche. Des chercheurs d'or utopistes et acharnés à la recherche du prochain concept qui va plaire à la planète (rires). Faut que je la note celle là !

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