Bertrand Cantat débouté. Comme le rapporte l'AFP, l'ex-leader de Noir Désir a perdu jeudi le procès en diffamation qu'il avait intenté à l'hebdomadaire Le Point", après que ce dernier lui eut imputé d'avoir commis des violences contre plusieurs de ses compagnes dans un article.
Le 30 novembre 2017, au moment de la sortie du premier album solo de Bertrand Cantat, "Le Point" avait ainsi évoqué l'existence d'une "omerta" autour du comportement de l'artiste, violent selon l'hebdomadaire avant et après la mort de l'actrice Marie Trintignant, qui avait succombé sous ses coups à Vilnius en 2003. Dans son article, "Le Point" s'appuyait notamment sur le témoignage anonyme d'un "membre de Noir Désir" assurant que la femme de Bertrand Cantat, Kristina Rady, qui s'est suicidée en janvier 2010, avait menti au moment du procès et avait demandé aux membres du groupe de cacher ce qu'ils savaient, ce qu'ils avaient accepté. Ce témoignage anonyme évoquait des violences envers Kristina Rady et deux anciennes compagnes de Bertrand Cantat.
"Article mensonger"
Dans un communiqué, l'avocat de Bertrand Cantat avait affirmé à l'époque que les quatre "membres du groupe démentent les informations parues dans le journal 'Le Point'" et avait dénoncé des "calomnies dénuées de tout fondement", ainsi qu'un "article mensonger". Jeudi, le tribunal correctionnel a estimé que l'un des huit passages poursuivis n'était pas diffamatoire au sens de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, mais que les sept autres l'étaient. Pour autant, le tribunal a relaxé "Le Point" au titre de la "bonne foi".