
"Beaucoup de fausses informations circulent. C’est indécent car ce qui se joue : des vies et notre sécurité collective". Ce lundi 28 avril, l'Élysée a tapé du poing sur la table via son compte X (ex-Twitter), en repostant une séquence de "L'heure des pros", l'émission de Pascal Praud sur CNews, accusée d'avoir propagé une fake news quelques heures plus tôt.
La séquence date de 10h08 précisément ce lundi, lorsque le présentateur et ses chroniqueurs sont revenus sur l'événement du week-end : les obsèques du pape François, et la photo dont tout le monde a parlé : Donald Trump et Volodymyr Zelensky sur deux chaises, en train de se parler. Penchés l'un vers l'autre, le président américain et son homologue ukrainien ont parlé une quinzaine de minutes dans la basilique Saint-Pierre où étaient célébrées les funérailles du pape François. C'était la première fois que les deux hommes se retrouvaient en tête-à-tête depuis l'échange houleux à Washington le 28 février, quand Donald Trump et son vice-président JD Vance avaient tancé le président ukrainien. Puis le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer les ont rejoints. Tous les quatre ont eu un échange "positif" sur l'Ukraine, avait indiqué l'Élysée à l'AFP.
Mais ce n'est pas ce qu'il ressort de la conversation supposée entre Donald Trump et Emmanuel Macron selon les propos rapportés sur le plateau de "L'heure des pros" par Vincent Hervouët, ancien chef du service international de LCI et présenté comme éditorialiste politique étrangère sur Europe 1. "Il y a Donald Trump qui dit à Emmanuel Macron, en le repoussant donc : 'Ce n'est pas votre droit d'être ici, et vous allez me rendre un grand service, vous allez disparaître, vous allez vous en aller", comme le chroniqueur, laissant le reste du plateau perplexe. "Vous avez entendu ça ?", interroge Pascal Praud. "Voyons l'image", demande le chef d'orchestre de l'émission à la régie.
"Mais qui sait lire sur les lèvres ?", demande en rigolant Elisabeth Lévy, également présente sur le plateau. "C'est une dame très connue en Angleterre pour ses talents qui s'appelle Mme Nicola Hickling, qui a effectivement été payée par le "Sun" (tabloïd anglais, ndlr) pour lire ce que disaient Donald Trump et Volodymyr Zelensky. Pas Emmanuel Macron parce qu'il est de dos", répond sérieusement l'éditorialiste. "Mais on est sûr de ça ?", l'a coupé Pascal Praud, étonné par les propos de son chroniqueur.
En repostant cet extrait, l'Élysée l'affirme : l'échange rapporté par le "Sun" est "totalement faux". "'Vous avez entendu ça ?' Non puisque vous n’y étiez pas !", écrit le compte du palais présidentiel. "Cette rencontre bilatérale entre les présidents Trump et Zelensky était annoncée dès la veille et c’est une bonne chose qu’elle se soit tenue dans ce format. Il n’a jamais été question qu’il en soit autrement. Le président de la République s’était coordonné en amont avec les présidents Trump et Zelensky et le Premier ministre Starmer. Beaucoup de fausses informations circulent. C’est indécent car ce qui se joue : des vies et notre sécurité collective", a conclu l'institution.