Petit rappel à l'ordre pour la secrétaire d'Etat. Ce matin, Olivier Schrameck, le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, était invité dans "Village médias", présenté par Philippe Vandel sur Europe 1. Au cours de cet entretien, le représentant du gendarme de l'audiovisuel est revenu sur les différentes séquences qui ont fait polémique ces derniers mois.
Ainsi, le journaliste de la station bleue a interrogé le président du CSA sur le signalement de Marlène Schiappa concernant la séquence tendue survenue début octobre dans "On n'est pas couché" entre Sandrine Rousseau, ancienne porte-parole d'EELV et Christine Angot. A travers une lettre publiée sur Twitter quelques jours après l'accrochage, la responsable politique avait appelé les Sages de la télévision à "exercer une vigilance toute particulière sur le traitement de ces violences dans les programmes d'information et les émissions de divertissement". Elle avait ajouté : "Il me paraît souhaitable qu'une réflexion plus approfondie soit engagée, afin de formuler des recommandations en la matière."
"Un membre du pouvoir exécutif n'adresse pas des instructions à un organisme indépendant"
Au micro d'Europe 1, Olivier Schrameck a donc réagi publiquement à la lettre ouverte de Marlène Schiappa et à ses demandes d'interventions. "Je lui ai répondu personnellement alors qu'elle m'avait adressé un courrier par un tweet. Je lui ai rappelé qu'il n'appartient pas à un membre du pouvoir exécutif d'adresser des instructions à un organisme indépendant", a déclaré le représentant du Conseil supérieur de l'audiovisuel. puremedias.com vous propose de visionner la séquence à partir de 4'10.
Interviewée sur Europe 1 il y a dix jours, Marlène Schiappa avait répondu n'avoir toujours pas eu de réponse au sujet de sa lettre au CSA, mais avoir "eu Delphine Ernotte longuement au téléphone" et "longuement Sandrine Rousseau". Elle avait poursuivi : "Mon cabinet a parlé avec le CSA, notamment avec Sylvie Pierre-Brossolette (membre du CSA, ndlr) qui est évidemment très engagée sur ces questions. Je veux qu'on trouve des solutions. Je sais que France Télévisions est très engagé dans la lutte contre les violences sexuelles."
