

Plus de quinze minutes ont été accordées hier soir à Dominique Strauss-Kahn pendant le 20 heures de France 2. Un tapis rouge dans un JT déroulé pour clôturer la tournée médiatique du président du FMI à l'occasion de son passage en France pour le G20.
L'interview menée par Laurent Delahousse était très attendue par les observateurs politiques : DSK allait-il oui ou non se déclarer candidat aux primaires socialistes et donc à l'élection présidentielle ? Non, évidemment. Le Parisien/Aujourd'hui en France, qui a permis à ses lecteurs de le rencontrer annonçait la couleur dès hier après-midi en publiant une dépêche urgente : « DSK : La France me manque ». Il ne fallait donc pas en attendre plus de DSK.
Hier soir donc, Laurent Delahousse a dû jouer à l'acrobate pendant plus de dix minutes, tentant de recueillir tous les indices possibles. Caché derrière le très strict devoir de réserve imposé par sa fonction, l'ex-ministre des finances ne lâchera rien. Oui la France lui manque, oui il est heureux d'être à Paris pour quelques jours, oui il se sent concerné par les problèmes des Français, oui l'avis de sa femme Anne Sinclair compte.
Une stratégie « des petits cailloux », imaginée par les plus grands communicants de l'agence Euro RSCG. Mais la presse et les radios ne s'y trompent pas ce matin : « DSK est de plus en plus candidat » pour Le Parisien, « il a voulu montrer qu'il n'était pas loin des Français » pour Libération, « il se rapproche de la France » pour Les Echos. Bref, DSK n'a jamais été aussi proche d'annoncer sa candidature. Si cette position agace de plus en plus l'opposition et une partie de l'électorat socialiste, elle continue d'exciter les médias. Lequel recueillera LA déclaration de candidature de DSK ? La course est lancée.