Un cri du coeur. Ce matin, sur France Inter, dans son interview de 7h50, Léa Salamé a reçu dans son studio l'actrice Judith Chemla. La comédienne a révélé dimanche sur les réseaux sociaux des photos de son visage tuméfié et a publié un texte dans lequel elle accuse son ex-compagnon de violences conjugales. Ces agressions ont eu lieu il y a un an, au théâtre du Rond-Point, à Paris. Après des plaintes déposées par la pensionnaire de la Comédie-Française, son ancien conjoint a été condamné à huit mois d'emprisonnement avec sursis probatoire pour "violences conjugales", "harcèlement" et "violation de domicile".
"J'étais sidérée"
"On a été bouleversé par les photos et votre témoignage. On avait envie de vous avoir ce matin. Pourquoi avoir décidé de prendre la parole aujourd'hui publiquement ? Pourquoi avoir décidé de publier ces photos ?", a demandé Léa Salamé. "Je n'ai pas du tout prémédité cette prise de parole", a commencé Judith Chemla. Et de poursuivre : "Je n'ai jamais imaginé montrer ces photos. Je suis pourtant sidérée que jamais ne lui soit venu à l'esprit que c'était une chose possible et qu'il devrait avoir honte et se tenir tranquille de ce qui s'était passé".
En larmes, l'actrice est revenue sur les violences subies en juillet 2021 à Paris et son échange avec la police : "Ils m'ont dit : 'Madame, il faut porter plainte ! Il faut porter plainte ! Parce qu'après, c'est le féminicide ! On le voit tous les jours !'. Ils ont eu trois appels en même temps à cette seconde-là, de femmes victimes de violences conjugales". "Moi, à ce moment-là, je n'arrive pas à me dire que je vais porter plainte contre le père de ma fille. J'étais sidérée. Je n'ai pas le déclic intérieur. Il faut le vouloir", a confié Judith Chemla.
"J'ai des enregistrements édifiants de violences conjugales"
Lorsqu'elle a appris que son ancien conjoint s'en prenait à d'autres femmes, l'actrice a "vu qu'il était en état de nuire", ce qui l'a finalement conduit à déposer plusieurs plaintes contre lui. "Malgré une peine de huit mois de prison avec sursis, malgré des menaces après cette peine, il continue à penser qu'il est une victime", a ajouté la comédienne, qui a indiqué être toujours "harcelée" par cet homme. Et de lancer : "Je lui demande de comprendre que je lui ai donné beaucoup de chances. Je n'ai pas témoigné avant. J'ai des enregistrements édifiants de violences conjugales, atroces. J'ai beaucoup de choses. Jamais je n'ai voulu lui nuire". puremedias.com vous propose d'écouter cette séquence.
