C'est de bonne guerre. Les deux dirigeants de France Inter, Frédéric Schlesinger et Emmanuel Perreau, qui quittent le navire pour relancer Europe 1, devront effecteur leur préavis légal de trois mois avant de rejoindre la rue François Ier, révèle Le Canard Enchaîné ce matin. Une information que puremedias.com est en mesure de confirmer.
Le président de Radio France, Mathieu Gallet, est bien décidé à ne pas leur faciliter la tâche en déstabilisant l'antenne qu'ils ont portée à des niveaux d'audiences record cette saison. "On applique juste le droit du travail pour défendre les intérêts de Radio France", fait savoir une source proche de la direction. Car à la différence des sociétés privées, les contrats de travail de Frédéric Schelsinger, directeur des antennes du groupe et d'Emmanuel Perreau, directeur des programmes de France Inter, ne comportent pas de clause de non-concurrence.
"Cela ne va pas les empêcher de travailler"
Les deux dirigeants sont donc liés avec leur futur-ex employeur jusqu'à fin juin minimum. "Mais les discussions et les négociations sont toujours en cours" pour écourter ce préavis croit savoir un proche des deux futurs patrons. Car il y a urgence du côté d'Europe 1, qui doit revoir de fond en comble sa grille des programmes pour la rentrée de septembre. De nombreuses prises de contact avec des journalistes et animateurs ont déjà eu lieu.
"Ce préavis ne va pas les empêcher de travailler, même si c'est vrai que cela complique un peu les choses", admet un cadre de Lagardère. Avec le départ officiellement annoncé de Patrick Cohen, le vaste jeu des chaises musicales entre les stations va démarrer. Après une saison de records à la hausse et à la baisse pour France Inter et Europe 1, la rentrée radio s'annonce très agitée sur le front des transferts.