Info puremedias.com C'est "l'inconnu de Libération", titrait Le Monde il y a quelques semaines. François Moulias, nommé membre du directoire en janvier dernier, remplace Nicolas Demorand à la tête du titre. Ce représentant et très proche de l'actionnaire Bruno Ledoux prend donc la place de Philippe Nicolas, seul à la tête du directoire depuis le départ de Demorand et débarqué hier au cours d'un conseil de surveillance houleux. De numéro trois, François Moulias devient donc numéro un. "C'est un putsch", se désolent les journalistes. Son arrivée doit être officialisée ce matin, au cours d'un comité d'entreprise où les salariés vont rencontrer la direction.
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Par ailleurs, selon nos informations, Pierre Fraidenraich, ex-patron d''i-TELE et actuellement à Canal+, a été nommé au conseil de surveillance du quotidien. Il remplace François Moulias en tant que représentant de l'actionnaire. "Sans dévoiler la teneur de ce qui a été annoncé au cours de ce conseil de surveillance (hier, mercredi NDLR), nous pouvons seulement écrire qu'ont été prises des décisions importantes et très inquétantes quant à l'avenir du journal", écrit Libé ce matin.
Depuis plusieurs semaines, le journal est en crise. Les tensions entre la direction et les salariés se cristallisent autour de l'avenir éditorial du journal. Chroniquement déficitaire, Libé a perdu entre 1 à 1,5 million en 2013 alors que ses ventes ont baissé de 15% l'année dernière. Plombé par une dette de 6 millions d'euros, le journal cherche de nouveaux investisseurs. La rédaction s'est déjà vivement opposée à un projet de la direction de transformer le journal en "réseau social". "Nous sommes un journal", ont ré-affirmé les journalistes à la Une de leur quotidien il y a peu.