Imogène McCarthery : Une OSS 117 déjantée en jupe… et en kilt !
Publié le 18 mai 2010 à 10:51
Par puremedias
Sautillante, trépidante, riante, "Imogène" est servi par des répliques ciselées, une image soignée et des seconds rôles truculents.
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Cinquante-et-un ans après la sortie du premier livre de la série de Charles Exbrayat, et vingt-et-un ans après la fade adaptation télé avec Dominique Lavanant et Jean Benguigui, on découvre enfin Imogène McCarthery sur grand écran.

Petite bonne femme tout en carreaux écossais et en franges rousses des Highlands, entre Jessica Beatrice Fletcher (Arabesque) et Hubert Bonisseur de La Bath (OSS 117), Catherine Frot s'emmêle son parapluie britannique dans l'Union Jack... tout en restant la comédienne la plus loufoque du cinéma français. Complètement barré, son jeu fonctionne parce qu'il est simple, sans artifice, juste et précis. Elle sautille, elle court, toujours avec ses bottines ou ses petits talons. Et elle est servie par des répliques ciselées, fidèles aux dialogues d'Exbrayat. Première différence avec l'adaptation ratée des années 80 pour TF1.



Lambert Wilson, en policier écossais, amoureux éperdu, romantique et maladroit, humanise le rôle de Catherine Frot. Car en amatrice autant de whisky que de rugby, la rude McCathery ne fait quasiment jamais transparaître ses émotions. C'est clair dès le début du film, nous ne sommes pas dans la énième comédie sentimentale française fadasse et inconsistante. On démarre sur une mêlée rugbystique et tout s'enchaîne. Très vite, l'histoire se déploie comme on enroule une pièce de tissu écossais pour en faire un kilt.



Bien qu'intemporelle et drôle, on ne peut pas dire que l'héroïne soit vraiment attachante. Comme OSS 117, elle est nationaliste par peur de l'étranger, un manque de connaissance de l'autre tellement répandu dans ces années 50-60. Mais on ne peut qu'avoir de l'affection pour ces héros malgré eux. Empêtrés dans des histoires qui les dépassent, tout en faisant comme s'ils géraient le moindre problème, ils sont tellement français (ou écossais), tellement humains. Dynamique sans user le spectateur, Imogène McCarthery promet donc une longue série de films.

Tout cela est rehaussé par une image soignée, et des seconds rôles que l'on aimerait récurrents dans les prochains épisodes (Michel Duchaussoy, Michel Aumont). Imogène est à voir seul, en famille ou entre amis. Un excellent moment. Une folle parenthèse. Vivement le prochain !

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