La Ferme/Jeane Manson : "Ce fut très violent"

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La Ferme/Jeane Manson : "Ce fut très violent"
Par Julien Lalande Journaliste - Directeur de la publication
Julien Lalande est journaliste pour puremedias.com. Passionné par le monde des médias depuis de longues années, il a co-fondé le site en 2002 lorsqu'il était encore étudiant.
Jeane Manson
Jeane Manson © CHRISTOPHE GERAL / JLPPA / TF1
Entretien avec la candidate éliminée vendredi.

Pas moins de trois candidates ont quitté La Ferme Célébrités en Afrique ce week-end. Mais si Celyne Durand et Adeline Blondieau ont été contraintes à l'abandon suite à des problèmes de santé, Jeane Manson, elle, a été éliminée par le public, en bonne et due forme.

La chanteuse, qui a été l'une des rares à soutenir Mickael Vendetta lors de l'aventure, et qui s'est ainsi attiré les foudres de certains autres candidats, est de retour en France après trois semaines passées en Afrique du Sud. Pour Ozap, elle revient sur cette aventure difficile, aussi bien au niveau humain que sanitaire, mais aussi bien sûr sur le "cas Vendetta", et sur la dispute qui a eu lieu entre Farid et Adeline. Entretien.

Contente d'être rentrée ?
Oui, avec mes potes, ceux que j'aime, ceux qui m'aiment.

Depuis votre sortie vendredi soir, vous avez revu toute votre famille ?
Non, parce que dans ma famille, tout est un peu éclaté. Il y en a en Israël, à New York, d'autres en Espagne. Mais ici, j'ai mes chevaux et tous mes amis.

Quelle a été votre réaction après votre élimination vendredi soir ?
J'étais un peu surprise quelque part, mais en même temps, je voulais me tester un peu moi-même, et le public aussi. J'étais un peu malheureuse de toutes les dissensions qu'il y avait. Franchement, j'en avais un peu marre de tout le temps me bagarrer. Les autres ont oublié le public, le divertissement de ce jeu, parce que c'est un jeu. Ca s'est pris trop au sérieux, avec trop d'insultes, trop de violence, trop de paroles. C'est quand même lourd à porter, surtout avec la chaleur. On ne filmait pas les gens qui travaillaient comme des dingues. C'était très difficile donc quelque part, j'étais un peu soulagée, et puis ça m'a fait rigoler un petit peu. J'ai vu qu'on ne pouvait faire confiance à personne, sauf aux animaux... et aux Africains ! (Rires)

Avec les images qu'on a pu voir, et les disputes, on a l'impression que cette expérience a pu être humainement difficile...

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Oui, matin, midi et soir. Mais il n'y avait pas que les êtres humains. Il y avait aussi la chaleur, on était piqué de partout, on avait de la fièvre. Ce n'était pas facile de faire la cuisine dans une cuisinière en bois, pour le café, ça prenait trois heures. Les premiers jours, j'ai trouvé un micro-ondes caché, donc j'ai pu faire mon café, j'étais contente ! Mais le lendemain, ils me l'ont enlevé. (Rires) Donc ils voulaient vraiment qu'on vive dans la simplicité et la difficulté. Et ils ont bien réussi !

« J'avais des yeux comme une grenouille, je ne suis pas comme ça ! »



Vous parliez de la météo, et en tant que téléspectateurs, on ne se rendait pas bien compte. A combien était la température là-bas ?
45 degrés. Je me souviens, j'ai essayé de faire une sieste dehors, parce que dans l'écurie où ils nous ont planqués pour dormir, il y avait tous les cochons et toutes les bestioles. C'était très sale. Enfin, c'était le jeu, on a accepté. J'ai vécu des choses difficiles avant ça dans ma vie donc ce n'est pas ça qui m'a énervé. Parfois il faisait 48 degrés, plus de 90% d'humidité. On était en nage matin, midi et soir. J'avais des yeux comme une grenouille, je ne suis pas comme ça !

Certains étaient sous médicaments ?
Oui, parce qu'on était piqués par des tiques. J'avais des bleus partout, des boutons qui tournaient en bleus comme si on m'avait frappée. J'avais aussi des ganglions, je pensais que j'avais le cancer du sein. C'était horrible !

Donc ça ne vous pas étonnée que certains candidats aient besoin d'être rapatriés à Paris ?
Non, parce qu'on n'était pas habitué. Les Africains, eux, sont habitués à se faire piquer. Pourtant on a tout fait pour être immunisé, mais il n'y a pas d'antidote contre les tiques. Le seul qui n'ait pas été piqué, c'est Mickael Vendetta ! (Rires)

Dommage !
Dommage, oui ! (Rires) Mais comme il dormait toute la journée, on pensait qu'il était piqué !

Il dormait toute la journée ?
Oui, pratiquement. Beaucoup, oui. Il travaillait sur son bronzage !

Il est quand même très présent à l'antenne...
Oui, comme quand il y a quelqu'un qui est le bouffon du roi. Il me le disait très bien, « Jeane, arrête de travailler, on ne va pas te filmer ! ». Il me disait « Suis moi, on va te filmer ! »

« Vendetta voulait sortir de l'anonymat. Il a bien travaillé ! »



Vendetta, à son arrivée, a traité tous les participants de "has been". Comment avez-vous perçu ce type de remarques plutôt désagréables ?
Oui, mais ça ne m'a pas choquée. Je m'en fous complètement ce qu'il pense. C'est un jeune de 22 ans. Il faut dire une chose. C'est que quand on est arrivé, les chefs ont envoyé Mickael Vendetta et Velvet en dehors de la Ferme. Pour moi, c'était une indication d'un manque de tolérance. Moi je ne connaissais pas ce garçon, je ne savais pas qui c'était, à part ma fille qui m'avait dit « Maman, fais attention, c'est un garçon qui essaye toujours de tirer la couverture sur lui ». Mais lui et moi, on s'est entendu. Ca ne m'a pas gênée, je prenais beaucoup de recul sur tout ce qu'il disait. Peut-être sur certaines choses, il avait raison, mais je savais qu'il voulait tirer la couverture à lui ! Mais il y a toujours un bouffon dans la cour du roi et il y en aura toujours. Il voulait sortir de l'anonymat, et il a bien travaillé !

Vous étiez plutôt tolérante avec lui, mais tous les candidats ne l'ont pas été...
Non, ils n'ont pas aimé que je sois tolérante avec lui. Ils ont essayé de me forcer la main, de ne pas me faire être qui je suis. J'ai de la tolérance pour beaucoup de choses, sauf la violence et la haine gratuite. Mais comment peut-on demander à un jeune - ou même à n'importe qui - d'aller tout seule vider la mare en plein cagnard sous 50 degrés ? Comment peut-on demander à quelqu'un de ne pas manger parce qu'il n'a pas fait ceci ou cela ? Ils se prenaient trop au sérieux et ils ont oublié le public. Et leurs associations d'ailleurs.

« Je suis tenue par des contrats de ne pas toujours dire les choses »



Il y a eu un moment de grande tension dans la ferme avec l'incident entre Farid et Adeline. Est-ce que vous étiez présente pendant l'incident ?
Non, pas du tout. J'étais dans mon étable en train de dormir, parce que j'en avais marre des plaintes tout le temps. Je n'étais pas là, et je ne connais pas toute l'histoire. Mais vous pouvez demander aux deux personnes impliquées. Ce sont eux qui sont responsables, ce n'est pas moi et je ne veux pas porter le chapeau. Je suis tolérante, je pense qu'il faut relativiser, vous aussi les journalistes de votre côté, et parler des choses qui sont belles. Moi j'ai eu la chance de sortir de la ferme plusieurs fois lors des safaris, dans des champs d'ananas, dans une école africaine chrétienne publique où les enfants nous ont inspirés par leur amitié, par leur foi, par leurs voix. On a tous espéré que la ferme soit comme ces jeunes enfants.

Quand on veut parler de cet incident, on a l'impression qu'il y a un grand mystère autour de tout ça...
Ca, il faut demander à la production. Moi, je suis tenue par des contrats de ne pas toujours dire les choses et je ne veux pas m'impliquer dans leurs histoires qui ne sont pas très glorieuses, un peu honteuses. C'est leur problème, pas le mien.

Vous en avez beaucoup parlé entre vous ?
Oui, bien évidemment. Vraiment, je ne voulais pas rentrer dans les bagarres. Ma motivation, dès le début, c'était d'avoir le sourire, la tolérance, la joie. Maintenant, je peux me regarder dans la glace, parce que je pense avoir fait le mieux que je pouvais. J'ai craqué une fois parce que j'étais très triste de cette affaire, et qu'on m'a traitée de tous les noms. Si je suis sortie parce que je voulais la paix, eux sont sortis parce qu'ils voulaient peut-être le mal.

« La télé-réalité est à bout de souffle »



Est-ce que comme Jean-Pierre Foucault, vous pensez que c'est une émission culturelle ?
Ca aurait dû l'être. La production elle-même a tout fait. J'étais très peinée pour eux, véritablement, je le dis sincèrement parce qu'ils ont essayé de nous apporter de la joie, des belles choses, de belles idées que personne ne voulait suivre. Tout le monde râlait, sur toutes les petites choses. Personne n'était jamais content alors je disais : « Attendez, vous êtes payés vous venir ici, vous êtes des vedettes, vous avez des noms. Certains d'entre vous veulent sortir de l'anonymat. Arrêtez de vous chamailler, soyez heureux d'être là et profitez ». Je pense qu'ils n'ont pas écouté.

Ce manque de comédie, vous pensez que ça a un rapport avec les soucis d'audience que rencontre l'émission ?
Non, pas du tout. Je pense que la télé-réalité est à bout de souffle. Et je pense que, quand elle est bien montée, avec une scénarisation, c'est bien mieux. Je pense que c'est quand même ennuyeux de voir quelqu'un 24h/24 faire la même chose. Je comprends que quand tu vois quelqu'un traire une vache, tu n'as pas envie de le voir traire toutes les cinq minutes. Il y a d'autres choses à faire. Quand on fait une télé-réalité avec une scénarisation, elle doit être respectée. Il faut que les gens arrêtent de s'insulter. Moi, je prenais le pari de chanter, matin, midi et soir et c'est tout ce que je fais. Et je me suis étonnée de toutes les chansons de mon répertoire ! Je voulais montrer au public la joie de chanter la musique qui rapproche, la paix, la tolérance, l'amour. C'est tout ce que je veux, tout ce que je suis dans la vie et tout ce que je veux continuer à être.

« C'était très fort, très violent pour moi »



Est-ce que vous êtes curieuse de regarder l'émission, maintenant que vous êtes rentrée, pour voir comment l'émission est montée ?
Oui, je vais prendre un peu de recul pour l'instant, parce que j'ai envie de voir un peu autre chose. En ce moment, je me lève au milieu de la nuit et je fais des cauchemars. Je ne comprends pas, je me lève en pleurs en me demandant si je suis filmée là où je suis. C'était très fort, très violent pour moi donc j'essaye de prendre un peu de recul. Maintenant, j'espère qu'ils ont appris la leçon, mais comme ils ne connaissent rien du tout là-bas... J'espère qu'ils vont s'adoucir et que l'émission puisse connaître une bonne fin. Je le souhaite pour la production et les acteurs qui sont dedans.

Vous avez remporté un total de 18..000 euros pour votre association. Est-ce que vous pouvez nous rappeler quelle association vous défendiez ?
Je défendais Tout le monde chante contre le cancer. C'est une association qui est dans l'Aveyron et qui aide les enfants à sortir, à vivre leurs rêves, parce qu'ils sont atteints de cette terrible maladie. D'ailleurs, le 22 mars, il y a un concert pour eux au Théâtre Mogador et je serai présente pour chanter. Et je continue ma bataille pour Haïti. Le 24 avril, je serai aussi à la basilique de Saint-Rémi à Reims avec mon concert gospel pour une autre association pour les enfants qui sont très malades et qui ne peuvent pas bouger dans leurs hôpitaux. Je continue ma quête pour aider tous ceux qui sont plus malheureux que moi.

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