

"Ainsi va la vie, toutes les bonnes choses ont une fin. Un discours de François Bayrou, la dévitalisation d'une dent, un entretien avec Jean-Noël Barrot ou mon intérim matinal pendant que Mathieu Noël réarme démographiquement la France." C'est ainsi que Bertrand Chameroy a amorcé ses adieux ce mercredi matin sur France Inter. Recruté pour assurer le billet de 7h57 le temps du congé paternité de son collègue Matthieu Noël, le chroniqueur de "C à vous" aura finalement eu trois petites semaines pour convaincre. Une passage radio express… et un retour déjà annoncé.
Lancé officiellement le 14 avril, après une première semaine d'attente liée à l'heureux retard de naissance de l'enfant du chroniqueur officiel, Bertrand Chameroy avait déjà donné le ton : un humour corrosif, un goût prononcé pour l'absurde et une passion évidente pour l'exercice radiophonique. "Sept jours que je vis dans 'Fort Boyard 'à hurler 'sors, sors!' en pensant au bébé Noël", plaisantait-il en ouverture de sa première chronique. Un ton mordant qu'il n'aura cessé d'affiner, même face à l'équipe B de la matinale — Nicolas Demorand et Léa Salamé étant partis en vacances à son arrivée. "On m'avait vendu la Ligue des champions, je me suis retrouvé en Coupe Intertoto", raillait-il.
Ce 1er mai, en guise d'au revoir, l'humoriste a joué la carte de l'autodérision, regrettant l'absence de petite cérémonie d'adieu : "Lundi vous retrouverez la voix chaude et suave de l'helvète. Bon, je ne vous cache pas que j'espérais une petite surprise quand même pour marquer le coup de cette dernière, des remerciements ou ne serait-ce qu'un café de la machine mais non", plaisante-t-il.
Avant de lancer ses adieux : "Ainsi s'achève ma mission, un 1er mai dans l'indifférence générale puisque 3/4 des auditeurs sont en train de pioncer. J'espère vous avoir décroché des sourires pendant que vous vous brossiez les dents, j'ai fait de mon mieux pour vous faire croire que je suis de gauche. Le bilan de ces trois semaines n'est pas dégueu. Je ne sais pas si je vais manquer à France Inter mais à moi, France Inter va manquer follement, éperdument, douloureusement. Salut !", a-t-il déclamé, en référence à l'émouvant discours d'Annie Girardot aux César en 1996.
Mais que les fans se rassurent : ce n'est qu'un au revoir. En toute fin de chronique, le trublion a révélé qu'il reprendra du service le 8 mai, le temps d'un nouveau remplacement ponctuel. "Vous y avez cru ? Je vous ai bien eu ! il y avait les caméras là, là, là, et là. Je reviens le 8 mai, parce que Mathieu Noël est une feignasse. Vous vouliez vous débarrasser de moi, bien tenté, mais c'est raté !". Une chronique que Puremédias vous propose de retrouver en vidéo en tête d'article.