Jean-Marc Morandini condamné à six mois de prison avec sursis pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé"

Le verdict a été rendu. Le tribunal judiciaire de Paris s'est prononcé sur le sort de l'animateur Jean-Marc Morandini. Jugé pour "harcèlement sexuel" à l'encontre d'un jeune comédien et "travail dissimulé" à l'occasion du tournage d'une web-série que sa société de production produisait, l'animateur a été reconnu coupable des faits qui lui son reprochés. Le verdict a été prononcé en l'absence du principal intéressé qui avait annoncé par le biais de l'une de ses avocates qu'il ne serait pas présent à l'audience.

Il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Il écope également d'une obligation de soins et d'indemnisation de la victime des faits qui lui son reprochés ainsi que d'une peine d'inéligibilité de trois ans. Sa société de production, Ne Zappez Pas Production, est contrainte de payer 10.000 euros d'amende. L'avocate de Jean-Marc Morandini a d'ores et déjà indiqué qu'il faisait appel rapportent nos confrères du Parisien.

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Dans cette affaire, l'animateur de CNews, était soupçonné d'avoir demandé à de jeunes comédiens, âgés entre 19 et 26 ans au moment des faits, de s'exhiber nus. Parmi eux, Gabriel, un comédien, majeur au moment des faits, avait porté plainte. Il a assuré que pour le convaincre de s'exécuter, le célèbre visage des médias prétendait organiser le casting d'une web-érie intitulée "Les Faucons" dont il était le producteur. Durant son procès, Jean-Marc Morandini avait reconnu avoir agi sous couvert du pseudonyme de Catherine Leclerc, une prétendue directrice de casting, il demandait à ces hommes de lui envoyer des vidéos d'eux nus ou de masturbation. Il avait toutefois nié toute perfidie dans sa démarche, expliquant que toutes "les personnes virtuels en ligne sont des femmes". Les faits se sont déroulés en 2016.

Le mercredi 14 juin, Jean-Marc Morandini était jugé devant le tribunal correctionnel de Paris. À l'issue des audiences, la procureure de la République avait requis une peine de six mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans, ainsi qu'une obligation de soins et d'indemnisation de la victime. Elle a également requis une peine complémentaires d'inéligibilité de trois ans, une amende de 10.000 euros contre le prévenu et une peine de 50.000 euros à l'encontre de Ne Zappez Pas Production. Elle avait encore dénoncé "l'opiniâtreté" et le "goût de la manipulation" de la part de Jean-Marc Morandini, rappelant une première condamnation pour "des faits similaires sur des mineurs".

Après sa première condamnation pour laquelle il a fait appel, jamais CNews n'a remis en cause la présence de l'animateur sur son antenne justifiant la présomption d'innocence, tant que l'animateur n'a pas été rejugé. Jean-Marc Morandini est à la tête de l'émission quotidienne "Morandini Live", à 10h30, sur la chaîne du groupe Bolloré.