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"La fin de l’année est absolument dégueulasse" : Gautier Picquet (Publicis Media) alerte sur la crise du marché publicitaire français.
Publié le 27 novembre 2024 à 20:28
Par Raphaël Gioia | Journaliste
Des goûters devant le Club Dorothée aux soirées pizza/"Koh-Lanta", il y a quelques pas de côté que cet enfant du bitume a effectué pour transformer un rituel sacré en piges passionnées.
Lors du Colloque NPA, ce mercredi 27 novembre 2024, Gautier Picquet, dirigeant de Publicis Groupe et Publicis Media France, a exprimé une vive inquiétude face à la dégradation du marché publicitaire français.
Publicis Medias était l'un des acteurs du colloque NPA organisé ce mercredi 27 novembre 2024 à Paris. Publicis Medias était l'un des acteurs du colloque NPA organisé ce mercredi 27 novembre 2024 à Paris.© Publicis Media
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Après un début d'année encourageant pour le marché publicitaire, l'automne a marqué un net recul des investissements, impactant l'ensemble du secteur. Plusieurs facteurs sont en cause : une conjoncture économique fragile, l'instabilité politique et une régulation jugée trop contraignante. Gautier Picquet, dirigeant de Publicis Groupe et Publicis Media France, a appelé, ce mercredi 27 novembre 2024 lors du colloque NPA, à une simplification administrative, à une meilleure coordination entre acteurs publics et privés, et à une vision à long terme pour garantir la pérennité de l'écosystème médiatique français, en encourageant l'innovation et la compétitivité des entreprises hexagonales. Il critique l'approche actuelle, trop axée sur les contraintes et le court terme, en insistant sur la nécessité d’un véritable soutien au secteur, sans sacrifier la performance économique des entreprises.

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Un marché publicitaire en difficulté

Gautier Picquet a employé des termes sans équivoque pour décrire la situation : "La fin de l’année est absolument dégueulasse". Après un bon début d'année, une baisse significative des investissements publicitaires a été observée dès juillet, s'accentuant dramatiquement à l'automne. Selon lui, des signaux faibles avaient été perçus, mais sous-estimés, "à cause de l’effet ‘ça va mieux aller’, de l’effet ‘inflation’…". Cette chute affecte l'ensemble de la chaîne, des médias traditionnels aux plateformes digitales. Les budgets, initialement en croissance, sont aujourd'hui stagnants voire en déficit. Le manque de visibilité économique et politique, amplifié par la menace d'une motion de censure, ajoute à l'inquiétude générale et rend les prévisions pour 2025 très incertaines.

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Face à ce constat alarmant, Gautier Picquet plaide pour une simplification drastique des réglementations. Il dénonce une bureaucratie excessive et des contraintes qui nuisent à la performance et à la compétitivité des entreprises françaises. Il souligne le paradoxe d’une politique qui vise à soutenir les médias, tout en imposant des contraintes excessives aux annonceurs : "On est beaucoup trop dans une agressivité de et de contrainte". Pour lui, une approche plus globale et cohérente est indispensable, mettant l’accent sur une vision à long terme et une collaboration constructive entre les pouvoirs publics et le secteur privé. Il rappelle que "l’investissement vient d’entreprises privées qui doivent délivrer pour elles-mêmes leurs performances".

Vers une vision responsable et pérenne de la publicité

Gautier Picquet appelle à une réflexion profonde sur le rôle de la publicité dans la société. Si l’objectif de transparence est louable, il faut réfléchir à sa mise en œuvre et aux moyens de l'appliquer équitablement à tous les acteurs, sans pénaliser indûment les entreprises françaises. Il invite à une approche plus responsable et durable, où la publicité s’engage "pour le progrès de l’environnement, pour le progrès de l’information etc...", sans pour autant se transformer en mécénat systématique.

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