Décidémment, le Maire de Puteaux a un problème avec la presse ! Joëlle Ceccaldi-Raynaud, qui dirige de ville depuis 2004, s'est faite à nouveau remarquer pour son hostilité envers les journalistes. Christophe Grébert, un élu modem de la ville, a accusé, lundi, sa "patronne", qui est par ailleurs sa principale opposante politique, de censure. Sur son blog, il indique que la mairie de sa ville a fait jouer son "droit de préemption" pour racheter un tabac-presse dans le haut de la ville. Mais cette procédure, tout à fait légale, n'avait pas pour but de péréniser le commerce... mais de le fermer !
"La mairie n'a personne pour prendre la suite"
"On se demande bien pourquoi la mairie a préempté ce commerce. Le commerçant, qui souhaitait arrêter, avait trouvé un repreneur. La vente était déjà signée, lorsque la mairie a fait valoir son droit de préemption. La mairie invoque la 'sauvegarde de la diversité du commerce'. Mais le marchand de journaux avait vendu... à un autre marchand de journaux !", s'indigne l'élu, qui explique que le point de vente de journaux va fermer définitivement le 12 juillet prochain. "La mairie n'a même pas préempté parce qu'elle avait son propre repreneur à placer : elle n'a personne pour prendre la suite. Elle disposera donc fin juillet d'un local vendu avec le contrat d'un employé qu'elle devra payer... à ne rien faire", ajoute-il en expliquant que, dénué de stock, le fonds de commerce n'a désormais plus aucune valeur.
Une élue très hostile à la presse
"Il n'y a plus un seul marchand de journaux sur la moitié haute de la ville", s'indigne Christophe Grébert qui rappelle que Joëlle Ceccaldi-Raynaud n'en est pas à sa première manifestation contre la presse. En 2011, l'élue UMP avait été accusée de censure : elle avait fait acheter tous les exemplaires du Canard Enchaîné disponibles dans sa ville afin que ces administrés ne lisent pas un article l'accusant de malversations financières...
En mai dernier, l'opposition municipale avait dénoncé le retrait de plusieurs hebdomadaires classés à gauche par la médiathèque de la ville, officiellement pour des "raisons budgétaires"... Les abonnements au Nouvel Observateur, à Marianne et à M, le magazine du week-end du Monde, n'avaient pas été renouvelés tandis que ceux du <em">Point, de L'Express et du Figaro Magazine l'avaient été !