Trop, c'est trop. Dans un communiqué publié cette semaine par son porte-parole, le prince Harry a pris la parole pour évoquer sa vie personnelle, une démarche très rare de la part d'un membre de la famille royale britannique. Il a confirmé sa relation amoureuse avec la comédienne américaine Meghan Markle, l'une des stars de la série "Suits", mais a surtout souhaité prendre à partie la presse, lui reprochant sa façon de traiter celle qui partage sa vie depuis plusieurs mois, et regrettant la "vague d'injures et de harcèlement" dont elle a fait l'objet.
S'il se dit "chanceux que tant de gens le soutiennent" et qu'il "sait qu'il mène une vie de privilégié", il évoque ensuite l'attention des médias depuis son plus jeune âge. "Il n'a jamais été à l'aise avec cette curiosité concernant sa vie privée, mais il a essayé de se construire une carapace (...). Il a très rarement entamé des actions judiciaires à l'encontre des publications très régulières d'histoires fictives et s'est attelé à développer une relation professionnelle avec les médias", explique le communiqué.
"Insinuations racistes" et "sexisme"
Mais le prince Harry se dit désormais "inquiet pour la sécurité" de sa compagne. "Certaines choses ont été publiques, comme la Une dégradante d'un quotidien britannique, les insinuations racistes de certains articles et le sexisme et le racisme exprimés sur les réseaux sociaux et dans les commentaires d'articles. D'autres ont été cachées du public, comme les batailles légales chaque soir pour empêcher les journaux de publier des articles diffamants, sa mère qui doit se battre avec des photographes pour rentrer chez elle, les tentatives des reporters de s'immiscer illégalement chez elle, les pots-de-vin offerts à son ex-petit ami...", poursuit le communiqué.
"Le prince sait que certains diront que c'est 'le prix à payer' et que 'ça fait partie du jeu'. Mais il n'est pas du tout de cet avis. Ce n'est pas un jeu. Il s'agit de la vie de Meghan Markle et de la sienne", peut-on encore lire, tandis que le prince appelle ceux qui traitent ce sujet dans la presse à "prendre du recul et réfléchir avant que les choses s'aggravent".
