Ce matin, BFM Business a calculé la rentabilité des films français sortis en 2013. C'est "La vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche qui a été désigné comme le film plus rentable de l'année avec près d'un million d'entrées pour 4 millions d'euros de budget. La Palme d'or 2013 devance "Les Profs" de Pierre-François Martin-Laval et "9 mois ferme" d'Albert Dupontel. Mais derrière ces succès économiques se cachent de nombreux échecs. La station rappelle que seuls 10% des films français sortis en 2013 sont rentables après leur exploitation en salles. Si certains, proches de l'équilibre, deviendront rentables après quelques diffusions télé, d'autres ne parviendront jamais à amortir leur budget.
C'est le cas de "Le Premier homme" de Gianni Amelio, film adapté d'un roman d'Albert Camus avec Jacques Gamblin et Denis Podalydès. Le film, produit par Philippe Carcassonne (producteurs des films de Patrice Leconte, Benoît Jacquot et Anne Fontaine) a été doté d'un budget de 10,3 millions d'euros. Avec seulement 36.030 entrées au compteur, il affiche la rentabilité dla plus faible de l'année : 2%. Autre échec cuisant : "Attila Marcel" de Sylvain Chomet avec la regrettée Bernadette Laffont qui optient une rentabilité de 3,6%, avec 43.645 spectateurs pour 7,2 millions d'euros de budget. Ariel Zeitoun ne devrait faire guère mieux avec "Angélique", la nouvelle adaptation d'"Angélique, marquise des Anges" avec Gérard Lanvin. Sorti le 31 décembre dernier, le film a séduit 103.800 personnes en 10 jours mais ne parviendra pas à amortir son important budget de 15,75 millions d'euros.
Brian de Palma et Danièle Thompson
Parmi les autres films présents dans le classement : la co-production franco-américaine "Passion" de Brian de Palma avec Rachel McAdams et Noomi Rapace qui n'a attiré que 132.000 curieux en France et généré 92.000 dollars de bénéfices aux Etats-Unis. Avec un budget de 18 millions d'euros, "Passion" a une rentabilité de 4,3% ; "Intersections" avec Roschdy Zem (4,7% de rentabilité), "Des gens qui s'embrassent" de Danièle Thompson (5% de rentabilité), "La marque des anges" de Sylvain White (5,9% de rentabilité) et "Les invincibles" de Frédéric Berthe (11%).
A noter que selon notre méthode de calcul, différente, c'est "La confrérie des Larmes" avec Jérémie Renier qui est le plus gros échec de l'année avec 33.000 spectateurs pour 5,5 millions d'euros de budget.