





Le "phœnix" de cette saison de "Koh-Lanta : La revanche des 4 terres" s'est brûlé les ailes. Maxime, l'ancien aventurier de la tribu de l'est, éliminé une première fois aux ambassadeurs et qui avait réintégré le jeu après un concours de circonstances, a quitté l'aventure dans l'épisode de ce mardi 27 mai. Rompu aux stratégies, celui qui a mené en bateau plus d'un de ses compagnons d'aventure n'a pas été éliminé lors d'un conseil, mais au cours d'une épreuve couperet. Il affrontait les deux "vilains petit canard" du camp, Jérôme le Catalan, dernier membre de l'ex-tribu du sud, et Claire, l'unique rescapée de la tribu du nord, qui ont réussi à finir un "casse-tête" avant le responsable communication de la fédération départementale de pêche des Vosges. Pour Puremédias, celui qui avait réussi à assouvir sa vengeance en éliminant les responsables de son éviction aux ambassadeurs se confie sur ce départ qui lui laisse un goût d'inachevé.
Propos recueillis par Léa Stassinet
Puremédias : Vous avez été éliminé ce mardi, non pas à cause de stratégies et de votes contre vous, mais parce que vous n'avez pas réussi une épreuve éliminatoire. Est-ce plus facile ou plus dur à accepter ?
Maxime : Vous savez, quand on perd à "Koh-Lanta", c'est jamais facile à accepter. Peu importe comment on sort. Forcément, c'est moins douloureux, moins choquant que l'épisode des ambassadeurs, mais c'est tout aussi dur.
Surtout qu'après l'épisode des "destins liés", vous étiez en majorité avec les anciens aventuriers de l'ouest et de l'est et vous pouviez facilement espérer aller plus loin. Est-ce que ça vous laisse un sentiment d'inachevé de partir à ce stade-là et dans ces conditions ?
Complètement. Parce que là je me remettais dans une position de confort. J'avais regagné la confiance des oranges et des verts (ouest et est). J'étais mieux placé que Jérôme le Catalan et Claire avec l'alliance verte-orange. J'étais bien pour la suite. Je pouvais encore avancer, remporter des immunités... Ça ne s'est pas passé comme je le voulais. J'ai été surpris. De toute façon, on ne peut pas tout maîtriser quand on fait ce genre d'aventure. Il ne faut pas se projeter trop loin et avancer au coup par coup.
Dans l'épisode de ce soir, Gaëlle dit à un moment que vous êtes un phœnix, après votre retour surprise et vos victoires aux deux épreuves des "destins liés". Est-ce que vous pouvez nous raconter comment ça se passe quand la production vient vous chercher après l'abandon de Frédéric ? Où étiez-vous ?
Je ne suis pas loin du tournage. Je suis en stand-by dans la résidence, c'est la procédure. Et paf on me dit : "Tu reviens". Et puis ça se passe en un éclair, on n'a pas trop le temps de réfléchir. Il faut vraiment se reconditionner très rapidement.
Dans quel état d'esprit êtes-vous quand on vous apprend que vous réintégrez le jeu ?
Ça se passe en deux temps. D'abord je suis super heureux, comme un gosse. Je me dis que c'est inespéré, que c'est fou. Mais tout de suite après, je me dis : "Tu y retournes mais eux ils ont avancé, ils ont continué les alliances". Donc il faut rester focus. C'est dur parce qu'on se relâche mentalement et on se déconcentre.
Et quand on y retourne, c'est chaud.
Dès lors que vous posez un pied sur le camp réunifié, êtes-vous déjà dans votre tête en mode vengeance ? Aviez-vous déjà en tête d'éliminer Louise et Pierre-Marie en premier (qu'il juge responsable de son élimination aux ambassadeurs, ndlr) ?
J'arrive, je mets un pied sur l'île et j'analyse. Je comprends qu'il y a deux alliances, d'un côté celle avec les anciennes vertes de l'autre il y a les bleus et là je me dis qu'il y a une occasion à saisir. D'un côté, ils voulaient éliminer Naïs. Moi, Naïs, elle ne m'a rien fait, je ne la connais pas. De l'autre côté, c'était Louise qui était ciblée. Donc moi, je me suis placé.
Mais vous dites, lors du conseil des destins liés où vous éliminez Naïs et Pierre-Marie, que vous aviez cette stratégie en tête depuis le début. Quand avez-vous décidé de la mettre en œuvre ?
Quand je reviens, c'est vrai que dans une interview face caméra, je dis : "Pourquoi pas faire un coup, si j'ai l'occasion de faire sauter Pierre-Marie". Au final, j'arrive à le faire. C'était quelque chose qui était là, mais pas concret. C'était une possibilité qui pouvait s'offrir par la suite, et elle s'est offerte.
Mais cette stratégie d'éliminer d'abord Louise, puis Pierre-Marie, et de vous retrouver dans l'alliance est-ouest, déjà composée de 5 aventuriers (Céline, Gaëlle, Jérôme des Landes, Maël et Noémie), n'est-elle pas court-termiste ? Vous risquiez d'être le prochain sur la liste et rater la finale...
Ça je l'avais très bien compris dans ma tête. Mais je me disais que tout peut arriver dans "Koh-Lanta". Il pouvait y avoir une épreuve éliminatoire où justement un orange ou un vert pouvait sortir. Il y a tout un tas de paramètres que l'on ne maîtrise pas et moi, je comptais là-dessus.
Et quand vous basculez, du côté de l'alliance est-ouest et que Pierre-Marie et Naïs sont éliminés, ils ont des mots assez durs contre vous au conseil. Est-ce que ça vous a blessé ?
Pas du tout. Dans ma tête ce moment-là, je m'en fiche complètement.
Même parmi les aventuriers est-ouest, il y a eu quelques critiques, notamment Gaëlle qui affirme qu'elle a gâché son collier en le sortant ce soir-là. Vous comprenez leurs reproches ?
Oui, parce que je n'ai pas été concret avec eux. Donc forcément, ils sont déçus. Ils s'attendaient à ce que je sois plus direct. Après, moi c'était voulu aussi, parce que je fais sauter un collier. Quand je parle à Jérôme le Catalan et Pierre-Marie, je leur dis que c'est une stratégie pour que les autres soient incertains de mon vote. Et s'il y a de l'incertitude, on joue les dernières cartes que l'on possède. Et ça a marché. Donc je voulais garder mon vote pour moi car comme on dit dans la vie, moins on en dit, mieux on se porte.
Quand vous êtes éliminé après l'épreuve du "casse-tête", vous dites que "Koh-Lanta" c'est un jour tu es au top, le lendemain tu es au fond du trou. C'est ce qui résume le mieux votre aventure ?
Ah oui, vraiment. Là-bas c'est de véritables montagnes russes. Il faut bien rester accroché à son siège, mettre la ceinture, même une double ceinture, parce que les émotions sont vachement fortes. Moi qui n'aime pas les parcs d'attraction, l'adrénaline, là on n'y échappe pas. Et ça fait tout drôle. Mentalement, on prend cher, mais c'est bon. On se sent vivant.
Que pensez-vous de l'image que vous reflétez à l'écran ?
Avant que la diffusion n'arrive, j'appréhendais. Je n'ai jamais fait ce type de chose donc j'avais peur, je me disais que ça allait être un carnage. (rires). Mais finalement, je me retrouve comme je suis dans la vie. Je déconne, je suis malin, je fais des coups... Mes parents me l'ont dit, c'est identique au Maxime de tous les jours. Donc finalement, ce n'est pas un poids de se regarder. Ce que je vois à l'écran, ça représente bien ce que j'ai vécu. Avec, en plus, le bonus de voir ce qui s'est passé du côté des autres aventuriers (quand les candidats parlent face caméra loin des autres, ndlr).
Qu'est-ce que cette expérience vous a appris sur vous-même ?
Plusieurs choses. Au début, j'avais pas mal d'incertitudes sur moi-même. Je me demandais si j'étais capable de faire des choses comme ça. De moins dormir, de moins manger, tout en vivant avec un groupe de personnes que tu ne connais pas 24h/24. Parce que moi je suis solitaire dans la vie. Et finalement, j'ai été loin dans le jeu. J'ai su m'adapter, le corps s'est adapté... J'ai même pris du plaisir. C'était un kiff, même si on me l'a mis à l'envers parfois... Mon élimination aux ambassadeurs, c'est très dur sur le coup. On ne s'y attend pas, c'est violent. Mais cette émission m'a permis de faire des belles rencontres.
Comme qui ?
Je pense à Christian (ancien membre de la tribu de l'est avec qui le feeling est passé tout de suite, ndlr). On se revoit souvent et j'aurais bien aimé poursuivre l'aventure un peu plus avec lui. Je pense qu'on aurait eu de bons délires.
Avec le temps, l'animosité qu'a eue envers vous Pierre-Marie au moment de son élimination s'est-elle atténuée ?
Non. Avec lui, la relation est inexistante.
Avez-vous revu certains autres candidats depuis la fin de l'émission ?
Dernièrement, j'ai vu Allan (aventurier du Nord qui a dû abandonner au début du jeu après s'être blessé en cours d'épreuve, ndlr). Je le connaissais mal, je n'avais pas eu l'occasion de discuter avec lui et puis là on a pu échanger pas mal de moments ensemble. C'est un mec en or, dommage pour lui qu'il ait été blessé.
Il y a Naïs aussi. J'ai beaucoup parlé avec elle en dehors de l'émission, c'est une personne que j'apprécie beaucoup.
Et les filles de la tribu de l'est ? Avec qui vous étiez au tout début de l'aventure...
Alors avec Louise (qui ne l'a pas protégé aux ambassadeurs et qu'il a éliminée dès son retour dans le jeu, ndlr) on échange très souvent. On a su avoir chacun de notre côté un recul par rapport au jeu. On était dans un jeu. Donc ça c'est cool. Avec Gaëlle, j'ai régulièrement des contacts, avec Céline et Benoît aussi... En fait on se parle encore tous les verts.
On parlait de ce sentiment d'inachevé, si on vous proposait de participer à une autre saison "All Stars" de "Koh-Lanta", vous seriez partant ?
Je n'ai pas pour habitude de faire des plans sur la comète. Je me satisfais de ce que j'ai. Là je vis le moment présent, je suis dans "La revanche des 4 terres", je savoure les images que je vois, je préfère ne pas penser aux lendemains.
Avez-vous des regrets sur votre participation à cette aventure ?
On veut toujours aller plus loin. J'aurais dû m'entraîner sur les casse-têtes. Le regret, il est là (rires). Tomber sur un jeu comme ça, c'est rageant. Pour le reste, non, je ne regrette rien du tout. J'ai joué en mon âme et conscience, comme je le sentais. Et j'ai kiffé, tout simplement.