
Netflix, fais-moi peur ! C'est la grosse franchise d'horreur de la plateforme et elle revient avec un nouveau film dans le catalogue des sorties du mois de mai. Il y a quatre ans, le géant du streaming s'emparait de la série littéraire d'épouvante "Fear Street" de R.L. Stine, le créateur de "Chair de poule". Cette série de romans, qui compte plus de cinquante tomes, avait été adaptée en trois films en 2021, chacun consacré à une époque : "Fear Street : 1994", "Fear Street : 1978" et "Fear Street : 1666". Le 23 mai, la franchise "Fear Street" est relancée par Netflix avec un quatrième volet intitulé "Prom Queen", lequel s'est hissé directement en tête des contenus les plus visionnés dans le monde, d'après les chiffres de Flixpatrol.
Alors que le film "feel good" culinaire "Nonnas" et le thriller allemand "Exterritorial" faisaient jusqu'ici la course en tête du Top 10, ce nouveau succès surprise, clairement inspiré des slashers tels "Scream" et "Carry", les a froidement supplantés. 42 pays l'ont plébiscité, dont la France, mais aussi le Grande-Bretagne ou encore le Canada. Pourtant, le scénario de cette production ne vise pas l'originalité. Les abonnés sont en effet plongés dans la ville fictive de Shadyside (Ohio), à l'approche du bal du lycée. Les élèves les plus populaires de l'établissement mènent une campagne impitoyable dans l'espoir de remporter la couronne. Mais quand une candidate peu populaire et audacieuse entre dans la course et que ses concurrentes disparaissent mystérieusement, la promotion de 1988 se prépare à vivre une nuit de bal inoubliable et cauchemardesque...
Comme les précédents "Fear Street", il faudra s'attendre à un défilé de larmes et de cris mais aussi des tueries sanglantes. Les adolescents en mal d'horreur ne partiront pas en terre inconnue, et c'est bien ce que reproche la critique à la production de Matt Palmer, au casting constitué d'habituels seconds couteaux (Arianna Greenblatt - "Avengers : Infinity War", Suzanna Son - "Red Rocket", Chris Klein - "American Pie", Katherine Waterston - "Les Animaux Fantastiques", India Fowler - "The Agency"). "L'intrigue est beaucoup plus banale et le rebondissement sur la révélation du (ou des) tueur(s) n'est pas réellement une surprise, même s'il s'avère décent", note "Télé-Loisirs" qui a préféré les trois premiers opus. "Le charme du feuilleton s’évapore" avec ce volet mettant en scène des "personnages dévitalisés, un tueur quelconque et une mythologie exsangue", renchérit notre confrère de "Télérama" quand "Allociné" n'accable pas les fans de ce slasher culte. Pourtant, la note des spectateurs dépasse à peine les deux étoiles sur cinq.