
Droit au but. Ce lundi 2 juin dans sa chronique d'humour diffusée à la fin de "C à vous" sur France 5, Bertrand Chameroy est revenu - en présence de trois nouveaux visages de Franceinfo invités sur le plateau de France 5 - sur le traitement des chaînes d'info de la victoire historique du PSG en Ligue des champions et de la fête qui a suivi.
"Les Champs-Elysées en fête, le Parc des Princes qui explose, la parade en bus des joueurs du PSG, la ferveur des supporters, tout ça couvert par toutes les chaînes info", commence-t-il. "CNews l'a traité à sa façon... On connaissait la 'priorité au direct' de BFM, on a découvert la priorité au racisme" ajoute-t-il sans détour, avant de lancer un extrait de l'édition du samedi soir.
Dans l'extrait en question, alors que la chaîne en continu diffusait des images de la fête des supporters après le match, sur le plateau, le chroniqueur fait allusion à des drapeaux d'autres pays, parfois brandis par les supporters dans les rues en cas de victoire de leur équipe. "C'est plutôt bon enfant et on ne voit pas fleurir les drapeaux comme parfois…" laisse-t-il planer. "Vous parlez de quels drapeaux ?", l'interroge le présentateur Olivier Benkemoun. "Je ne vais pas dire quels drapeaux, je ne vais pas préciser", ajoute le chroniqueur.
"Cinq minutes plus tôt", lance Bertrand Chameroy, le programme avait déjà fait directement allusion aux drapeaux en question, alors que sur une image très brève, un supporter en scooter brandissait ce qui semblait être le drapeau algérien, un autre, un drapeau du PSG. "Ah ça y est, c'est le moment drapeau, soit algérien, soit palestinien. Ça allait un peu trop vite, mais c'est toujours ce moment. C'est le moment où on va sortir les drapeaux. Il n'y aura pas que les drapeaux du Paris Saint-Germain", insiste Olivier Benkemoun en plateau.
"Oui, vous voyez de quoi je veux parler, les drapeaux…", ironise Bertrand Chameroy, avant de tempérer. "Bon, je vous rassure, ils ont quand même parlé foot, mais un soir de victoire, c'est un peu compliqué pour les envoyés spéciaux sur le terrain", lance-t-il, avant que des images de la reporter envoyée au Parc des Princes la montrent engloutie par un groupe de supporters fêtant le titre lors de sa tentative de duplex. Une ambiance de liesse qui a arraché un sourire à Olivier Benkemoun. "On n'a pas bien entendu Mathilde", ajoute-t-il. Puremédias vous propose de découvrir l'extrait dans la vidéo ci-dessus.
Dans "Quotidien" sur TMC, plus modéré, Julien Bellver a également pointé du doigt les différences de traitement de CNews de l'événement avec les autres chaînes. Selon son décompte, les JT des chaînes généralistes ont dans l'ensemble consacré une quinzaine de minutes à la fête et à la victoire historique du club, et environ 2 minutes aux dégradations et violences survenues en marge de l'évènement. "Samedi soir sur les chaînes d'info après le coup de sifflet final, la victoire et la fête et rien d'autre, sur la plupart des antennes, très peu de place pour le côté obscur de l'évènement, seul CNews en faisait état", analyse encore le chroniqueur médias.
Ce lundi lendemain, dans la matinale de CNews, alors que le criminologue Alain Bauer était invité pour analyser les violences, Romain Desarbres a tenté d'établir un lien entre les fauteurs de trouble et leurs origines : "Que peut-on dire de ces individus, ce ne sont pas des individus lambdas?", a-t-il demandé. "Ces Français qu'on voit… enfin je n'ai pas leur carte d'identité mais je pense qu'ils sont français" ou encore "Quel lien faites vous avec l'immigration ?", a-t-il notamment lancé. Autre image marquante de la soirée sur la chaîne du groupe Canal, des supporters criant "CNews fachos ! Cassez-vous !" autour d'un journaliste envoyé sur les Champs-Élysées ce dimanche. La chaîne a alors coupé le son de l'image, prétextant un problème technique.
De son côté, Pascal Praud a au contraire vivement critiqué dans "L'Heure des pros", le traitement médiatique des violences survenues à Paris et en province en marge de la fête de la victoire du PSG. Selon lui, les images diffusées sur les réseaux sociaux ont révélé des scènes que les grandes chaînes ont "refusé de montrer".