Après un témoignage contesté, le quotidien Metro s'excuse. Le 20 juin dernier, dans le cadre d'un papier sur le stress au travail, le gratuit interrogeait une salariée de France Télécom. Un témoignage très élogieux sur le climat social à France Télécom fourni en réalité par... une communicante du groupe. Celle qui était présentée comme « téléconseillère à temps partiel » au centre d'appels d'Ivry-sur-Seine durant dix ans était en réalité depuis peu rédactrice en chef du webzine corporate, rattaché au service de la communication interne de l'opérateur.
« Nous savions qu’elle occupait, depuis six mois, le nouveau poste de rédactrice en chef du webzine du groupe, précise le quotidien Metro aujourd'hui. Mais sa longue expérience en centre d’appels et le fait qu’elle revienne de façon détaillée sur les mesures disciplinaires arbitraires, la rigidité du management et d’autres difficultés au sein des centres d’appels de France Télécom-Orange nous ont paru assez pertinents pour faire paraître ce témoignage ».
Manipulation
La précision sur sa nouvelle fonction manquait en effet au papier. Le quotidien reconnaît alors avoir « mal évalué les liens éventuels de Louise Amara, dans ses nouvelles fonctions, avec la direction » et indique : « nous aurions dû préciser qu’elle occupait ce nouveau poste, nous nous excusons de cette erreur ».
L'ambiguïté du témoignage avait été relevée par le syndicat CFE-CGC–UNSA grâce à l'annuaire interne à France Telecom. Le syndicat dénonçait une « manipulation », la rédaction de Metro précise aujourd'hui qu'elle n'a répondu « à aucune consigne de la direction de France Télécom-Orange ».