Au lendemain d'un match remporté par les Bleus, la France se réveille avec la nouvelle de la mort de Thierry Roland, disparu à l'âge de 74 ans. Un journaliste sportif dont les propos furent parfois contestés mais dont la voix, les coup de gueule ou les joies sont dans la mémoire de tous, après plus de 1.300 matches commentés pour la télévision, à Antenne 2, TF1 et M6 entre 1975 et 2012. Ce matin, la Six a fait part de son "immense chagrin" tandis que la Une a rendu "hommage au journaliste et à l'homme. Toute la maison est triste ce matin."
"Il se sentait partir"
Sur M6, Thierry Roland et Jean-Michel Larqué devaient commenter ensemble les matches de l'Equipe de France pendant cet Euro 2012 mais les retrouvailles n'ont pas eu lieu en raison de la santé de Thierry Roland. Après une opération chirurgicale présentée comme sans risques, le journaliste s'était exprimé sur RTL, avec son franc parler légendaire : "Sauf énorme miracle, je ne pense pas que j'irai cette année. D'abord je ne suis pas très costaud, très vaillant. En plus l'Ukraine, ce n'est pas Mecque du tourisme, les avions sont en retard, les routes ne sont pas finies. C'est compliqué."
Son complice de toujours, Jean-Michel Larqué a rendu hommage à son ami ce matin. "Il se sentait partir, il se sentait faible, a-t-il expliqué sur BFM TV. C'était son mot, il m'avait dit : 'S'il m'arrivait quelque chose, je te regarderai là-haut depuis la grande prairie' (long silence) Qu'est-ce que je voulais que vous dise..."
"Je n'ai pas pu lui procurer sa dernière joie"
Invité par le journaliste à se remémorer les bons moments passés avec Thierry Roland, Jean-Michel Larqué n'y parvient pas : "Oui mais les bons souvenirs, ils sont gommés par la nouvelle, ils sont... Ils reviendront un jour, forcément, mais faut laisser le temps. Là, c'est tout neuf, en plus je m'y étais un peu préparé. Mais on se dit que ça n'arrivera pas. En plus, il se faisait une telle joie de reformer le tandem que, forcément, il est parti sans ça. C'est peut-être ce qui est le plus terrible, c'est que sa dernière joie, j'aurai pu la lui procurer. J'ai pas pu...", explique-t-il, en larmes.