Elle l'avait dit, elle l'a fait. Ce lundi 29 janvier, alors que le mouvement de colère des agriculteurs se poursuit sur plusieurs routes du pays, Karine Le Marchand est apparue sur le blocage de l'A4, à hauteur de Jossigny, en Seine-et-Marne. L'animatrice de "L'amour est dans le pré" a d'abord procédé à la distribution de 300 croissants, symbole de la fronde des boulangers parisiens contre les taxes sur le sel et du consommer local.
Distribution de croissants symboliques
Peu après 15 heures, la présentatrice de 55 ans est apparue sur BFMTV et CNews, échangeant avec les agriculteurs d'un blocage près de Paris et retrouvant notamment Benjamin, agriculteur de la saison 6 de l'émission de dating agricole de M6. "C'est lui qui a tout coordonné pour moi", a-t-elle précisé. Munie de nombreux sachets de croissants fournis par des boulangers parisiens, elle a détaillé que ses viennoiseries étaient réalisées à partir de farine, de beurre et de savoir-faire français.
"Quand on est à l'étranger et qu'on se dit : 'Je vais me faire un petit croissant au petit-déjeuner', ils sont dégueulasses. (...) Je peux vous dire que j'ai eu beaucoup de messages d'agriculteurs qui disent : 'Vous le dimanche, vous dormez. Vous avez la chance d'avoir le temps d'aller chercher avec vos enfants un petit croissant. Nous, 1,20 euro, on ne peut pas l'offrir à nos enfants et on est même pas avec eux", a-t-elle détaillé face aux micros de nombreux médias suivant son déplacement.
"'Il faut aussi se battre pour que tous les Français aient accès à la transparence"
La productrice, également chroniqueuse dans "Les grosses têtes" est ensuite montée sur une estrade installée pour sa visite. Elle y a tenu, durant une quinzaine de minutes, un discours en faveur du monde paysan auquel elle a consacré le documentaire "Famille de paysans", diffusé le 27 novembre 2023 sur la Six et suivi par 3,10 millions de téléspectateurs (15,0% du public et 16,0% des FRDA-50). "Ce qui va faire la différence, c'est pas seulement les décisions politiques mais c'est aussi l'attitude des consommateurs. (...) Il faut qu'il y ait une prise de conscience des supermarchés mais aussi des consommateurs et qu'on arrive à identifier les étiquettes pour se dire : "Est-ce que si j'achète cette endive-là, le producteur a été bien rémunéré ou est-ce que ce sont des endives qu'on a achetées en Italie, ramassées par des Marocains payés une misère dans des conditions humaines catastrophiques mais qui ne sont pas vérifiées", a-t-elle insisté.
Elle a rappelé aux agriculteurs présents face à elle que "les Français les aiment" mais "ne savent pas reconnaître" leurs produits au magasin. "Je pense qu'il faut aussi se battre (...) pour que tous les Français puissent avoir accès à la transparence", évoquant ensuite les lourdeurs administratives subies par les agriculteurs et le manque de reconnaissance du monde rural par les politiques.
Karine Le Marchand plaide pour une émission "symbolique" des "Grosses têtes"
En marge de sa prise de parole, Karine Le Marchand a aussi été interpellée par les agriculteurs présents sur le blocage, lui demandant d'organiser le numéro des "Grosses têtes" auquel elle doit participer ce mardi 30 janvier 2024 au coeur de leur mouvement. "'Les Grosses têtes' ici ? Mais ça ne dépend pas que de moi, quand même. On va demander à Laurent Ruquier et à RTL", a-t-elle répondu.
Elle s'est ensuite adressée à Emmanuel Fouenant, directeur de la communication des radios du groupe M6-RTL, présent à ses côtés. "Tu peux nous organiser 'Les Grosses têtes' ici ?, a-t-elle demandé. Ce serait trop bien, parce qu'ils nous écoutent tous sur le tracteur". Applaudie par la foule, elle a assuré que ce genre de délocalisation serait "super symboliquement" avant d'assurer qu'elle essayerait que cela se fasse. Tiendra-t-elle promesse ? Réponse dans les prochaines heures.
