Au rang des comebacks réussis, Jennifer Lopez peut facilement s'arroger une place dans le top 5. Jusqu'à l'an dernier, la chanteuse américaine enchaînait les bides, bien loin des succès rencontrés au début des années 2000 avec albums et films à succès. Un flop en 2007 avec l'album "Brave", une tentative de retour en 2009 et 2010 avec des singles qui sont passés inaperçus au point que Sony, son label depuis 10 ans, la lâche avant la sortie de l'album "Love?", qui semble voué à ne jamais voir le jour. Et puis le miracle se produit : J.Lo décroche une place à la table des jurés d'American Idol, signe avec Universal, rencontre RedOne et boum, jackpot.
Avec une image toute neuve et très positive, loin de la diva qui régnait sur les charts il y a dix ans, Jennifer Lopez sort donc finalement "Love?", album miraculé sur lequel cohabitent des titres enregistrés il y a deux ou trois ans et des nouveautés signées pour la plupart RedOne, le producteur le plus en vogue du moment depuis qu'il a signé tous les premiers hits de Gaga et réhabilité l'eurodance. Le premier single, "On the Floor", est une bombe horriblement opportuniste mais terriblement efficace et les autres productions de RedOne positionnent clairement J.Lo en reine du dancefloor, à commencer par "Papi", un titre qui aurait sans doute fini sur un album de Kat Deluna si J.Lo n'avait pas été là. Ce n'est pas toujours très original - "Invading My Mind" rappelle le beat du récent "Judas" de Gaga - mais c'est indéniablement accrocheur.
Le hic, c'est que le reste de l'album est plombé par des titres aux sonorités plus urbaines qui auraient pu figurer sur "Brave" il y a quatre ans, à l'image de "One Love" et "Run the World", qui n'a malheureusement rien à voir avec le single de Beyoncé. Même le deuxième single "I'm Into You" n'impressionne pas côté production et compense avec un refrain plutôt efficace mais pas transcendant. Côté contenu, les fans de la chanteuse regretteront sans doute la superficialité de l'ensemble, avec à peine quelques allusions à sa vraie vie et ses relations avec Diddy, Ben Affleck et le danseur Chris Judd sur "One Love". Le résultat final est loin d'être honteux mais "Love?" aurait pu être une collection de hits dancefloor plus efficace si Jennifer Lopez avait joué la carte de l'eurodance à fond. Certes, le créneau est déjà surpeuplé, mais J.Lo a la légitimé (on se rappelle encore tous "Waiting for Tonight") et surtout, entre faire comme tout le monde aujourd'hui et faire comme tout le monde en 2005, la chanteuse n'aurait pas dû avoir tant de mal à choisir.
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