Jean-Pierre Elkabbach a séchement répondu à Paul Amar. Dans son livre intitulé "Blessures", ce dernier accuse le journaliste politique d'Europe 1 d'avoir fait en 1993 un pacte secret avec Nicolas Sarkozy. Celui qui était alors ministre du Budget devait appuyer Jean-Pierre Elkabbach dans sa campagne pour la présidence de France Télévisions, tandis qu'en échange, le journaliste devait assurer que le groupe de télévision public soutienne la candidature à la présidentielle du Premier ministre Edouard Balladur.
Selon Paul Amar, c'est en raison de ce pacte secret et de son refus de soutenir Edouard Balladur qu'il a été débarqué du 20 Heures de France 2 en 1994, peu après avoir proposé en direct des gants de boxe à Jean-Marie Le Pen et Bernard Tapie lors d'un débat mémorable pendant la campagne des élections européennes.
"Paul, l'aigreur est toujours mauvaise conseillère"
Hier soir, dans "C à vous", Jean-Pierre Elkabbach est revenu sur cette accusation, qu'il a qualifiée de "délire mensonger". "Pour savoir si ce délire mensonger est vrai, ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question mais à Nicolas Sarkozy", a expliqué le journaliste qui s'en est pris directement à son confère. "Je découvre dans ce livre que Paul Amar entretenait des relations privilégiées avec Nicolas Sarkozy, qui lui faisait des confidences. Ils avaient des liens de proximité", a dénoncé Jean-Pierre Elkabbach face à Anne-Elisabeth Lemoine, avant de s'interroger sur les raisons de la sortie de ce "scoop" vingt ans après les faits."Comme si j'avais le pouvoir de faire élire Edouard Balladur !", s'est-il offusqué. "Et Balladur n'a pas été élu, c'est bien la première fois que je manque à ma parole", s'est amusé le journaliste avant s'en prendre plus personnellement à Paul Amar. "Vous savez ce qui parle le mieux de Paul Amar ? Sa carrière ! Il ne faut jamais être victime de ses rancunes et de ses amertumes", a-t-il lancé, avant d'adresser un message personnel à son ancien salarié. "Paul, l'aigreur est toujours mauvaise conseillère", a-t-il conclu en fixant la caméra.