La rédaction se retire. Hier, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, les journalistes de "Gamekult", site dédié à l'actualité des jeux vidéo, ont fait savoir qu'ils démissionneront progressivement à compter du mercredi 7 décembre. Une forte annonce alors que le média, anciennement détenu par TF1, a été cédé au groupe Reworld Media.
"C'est pour nous la seule issue possible"
"Nous mesurons l'ampleur de cette nouvelle. Bien que prise de façon quasi-unanime, cette décision reflète le cheminement personnel de chaque journaliste rédacteur, reporter d'images, résidents comme pigistes. Une réflexion qui fait suite à l'annonce de notre changement de propriétaire, acté le 18 octobre dernier", a écrit la rédaction de "Gamekult". Et d'ajouter : "Après avoir considéré toutes les options, c'est pour nous la seule issue possible".
Les journalistes ont rappelé qu'en "dépit d'un contexte économique et médiatique toujours plus hostile pour l'indépendance de la presse jeu vidéo", les lecteurs de "Gamekult" ont "prouvé" avec leur "soutien" qu'il y a "de la place pour une autre voie". "Une page se tourne mais 'GK' continue : l'équipe assurera sa mission d'information jusqu'à son dernier jour et le site poursuivra son activité pour assurer la transition avec la future rédaction", a conclu la rédaction dans son communiqué.
Reworld Media régulièrement mis en cause pour ses méthodes de management
En juin dernier, le groupe TF1 avait annoncé qu'il comptait céder une grande partie de ses sites, dont "Gamekult", marque de renom dans le secteur du jeu vidéo, au groupe Reworld Media, très critiqué dans le milieu du journalisme. Lors de l'annonce de cette cession, de nombreuses inquiétudes sont apparues au sein des rédactions rachetées par la société.
Depuis plusieurs années, Reworld Media est régulièrement mis en cause pour ses méthodes de management des rédactions. En 2019, près de 200 journalistes avaient ainsi quitté Mondadori après sa reprise par le groupe de presse français. En 2021, la quasi-intégralité des journalistes de "Science & Vie", en désaccord avec leur propriétaire, étaient partis pour créer un magazine concurrent baptisé "Epsiloon".
