"Excusez-moi mais là je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites". Ce jeudi 4 juillet 2024, juste après la séquence du "20h15 Express" dans l'émission "Quotidien", les téléspectateurs ont pu assister à un échange musclé entre Jean-Michel Aphatie, chroniqueur de l'émission de Yann Barthès, et Anne-Claire Coudray, visage de l'information sur TF1.
Le débat portait sur le second tour des élections législatives, de la percée du Rassemblement national dans le pays, et de la libération de la parole raciste. "Si par exemple nous sommes confrontés au racisme, est-ce que nous explorons la responsabilité des médias dans la montée du racisme et notamment du sentiment anti-arabe ?", s'est interrogé Jean-Michel Aphatie, qui a notamment ciblé les "médias qui ont employé ou invité" Éric Zemmour. Pour lui, le fondateur du parti Reconquête ! est "le grand architecte de cette situation".
"Celui qui a bouleversé les mentalités ces 15 dernières années, c'est Zemmour"
"Emmanuel Macron, en dissolvant (l'Assemblée nationale, ndlr) contribue à l'architecture mais celui qui a bouleversé les mentalités ces 15 dernières années, c'est Zemmour, en ouvrant la possibilité d'être raciste en France", a poursuivi l'éditorialiste. "Le vote RN s'alimente par beaucoup de choses : le déclassement, la colère, mais le racisme aussi", conclut-il, dénonçant une nouvelle fois les médias qui "ont payé Éric Zemmour pour donner son point de vue".
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Propos d'Anne Claire Coudray aprs l'intervention de Jean Michel Aphatie concernant le RN et Eric Zemmour.
— 8 Gates (@ClikSequence) July 4, 2024
La position d'Anne Claire Coudray pourra en surprendre beaucoup.
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C'est à ce moment-là que Anne-Claire Coudray, qui était invitée aux côtés de Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique de France 2, et l'enseignante-chercheuse Anne-Charlène Bezzina, l'a coupé. "Excusez-moi mais là je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites. Les politiques ont refusé de parler de sécurité et d'immigration pendant des décennies, les partis politiques qui hurlent au racisme ont refusé d'en parler", a-t-elle martelé.
"L'immigration, nous en avons beaucoup parlé"
"Pas du tout", a rétorqué Jean-Michel Aphatie avant d'argumenter : "Chaque année il y a une loi votée sur l'immigration. L'immigration fait l'objet de multiples débats partout, il y a beaucoup de livres sur l'immigration, des livres qui se vendent. L'immigration, nous en avons beaucoup parlé. Après, qu'on n'ait pas résolu les problèmes, que les vagues migratoires, nous ne parvenions pas à les contrôler bien sûr, mais on ne peut pas dire qu'on n'en a pas parlé".
Ce à quoi la journaliste à la tête du 20 heures de TF1 le week-end a opposé l'exemple de la "laïcité à l'école". "C'est un vrai problème et je peux vous en citer des partis qui ont minoré ce problème. Et je pense que quand on le vit au quotidien, au bout d'un moment, on est prêt à tout essayer", a lancé Anne-Claire Coudray.
"On a fait une loi en 2004 contre le voile a l'école, une loi en 2010 contre la burqa, l'abaya est interdite à l'école... On ne peut pas dire qu'on n'a pas parlé de ces problèmes-là", a enchaîné Jean-Michel Aphatie. "Vous parlez de la macro (grande échelle, ndlr) !", l'a coupé une nouvelle fois Anne-Claire Coudray. "Mais quand on vit au quotidien ces problèmes, qu'on est prof par exemple, et qu'on a l'impression d'être délaissé face à l'abaya... Je peux vous en trouver des milliers de profs qui se sont sentis délaissés face à ce problème jusqu'à ce qu'on prenne cette circulaire très claire à la rentrée dernière", a poursuivi la journaliste. "Oui mais elle a été prise", a conclu Jean-Michel Aphatie. puremedias.com vous propose de visionner la séquence ci-dessus.