Le boycott se poursuit. Depuis le 7 décembre dernier et la parution d'un article intitulé "Fair-play financier : Le PSG contraint de perdre Kylian Mbappé ou Neymar en cas de sanctions ?" qui n'a pas été du goût de la direction du club parisien, "L'Equipe" se voit systématiquement interdire l'accès aux conférences de presse. Une situation que déplore le quotidien sportif, qui estime avoir seulement fait son travail. Dimanche, le journal a reçu le soutien d'une vingtaine de sociétés de journalistes, parmi lesquelles celles de l'AFP, de franceinfo, de Mediapart, de BFMTV, de M6 et de France 2 et France 3 national. Dans un communiqué, ces sociétés de journalistes appellent le PSG à "laisser les journalistes de 'L'Equipe' travailler normalement".
"La liberté de couvrir des conférences de presse n'est pas négociable"
Et de souligner que, "à plusieurs reprises récemment, comme à Belgrade la semaine dernière, à Saint-Germain-en-Laye, ce lundi ou ce vendredi, nos confrères de 'L'Equipe' ont assuré qu'ils se sont vu refuser l'accès à des conférences de presse du PSG". Pour les journalistes signataires, "la liberté des journalistes de couvrir des conférences de presse sportives, économiques ou politiques, n'est pas négociable. Nous demandons au PSG de rétablir au plus vite l'accès à ses conférences de presse à nos confrères de 'L'Equipe' pour qu'ils puissent à nouveau travailler normalement".
Pour l'heure, le club de Neymar n'a pas réagi. Le Paris Saint-Germain n'avait cependant pas manqué de le faire dans la foulée de la parution du fameux article. Dans un communiqué incendiaire, il avait pointé du doigt la volonté de "L'Equipe" "d'installer un climat délétère" et de "nuire à l'image du club" en citant en exemple la Une du journal du 5 décembre dernier titrée "Le malaise Cavani", en référence à la situation au sein de l'équipe de l'attaquant uruguayen. Le PSG n'avait pas manqué à cette occasion de qualifier "L'Equipe" de "média de désinformation". "La rédaction de 'L'Equipe' ne travaille pas pour le PSG ou toute institution, mais pour ses lecteurs", avait réagi Jérôme Cazadieu, le directeur de la rédaction.