Avant-première. La patronne des influenceurs agacée par les questions du journaliste de France 2. Demain soir, à 23h, pour son deuxième numéro de la saison, "Complément d'enquête", toujours présenté par Tristan Waleckx, se penche sur le business des influenceurs. Les équipes du magazine d'investigation ont pu entrer dans l'une des plus grosses agences d'influence, Shauna Events, dirigée par Magali Berdah, au coeur d'un conflit cet été avec le rappeur Booba.
"Si le client fait de la merde, on le bannit"
Mais au cours du tournage, celle qui est également chroniqueuse dans "TPMP People" n'a pas apprécié certains points évoqués par le reporter de la Deux. Après avoir raconté l'histoire de l'influence sur les réseaux sociaux en France, "Complément d'enquête" s'est intéressé aux premières dérives de cette nouvelle activité : le placement de produits des influenceurs sur les réseaux sociaux.
Par exemple, l'émission montre comment certaines stars de Shauna Events ont fait la promotion de sites proposant de la contre-façon. Interrogée à ce sujet, Magali Berdah a expliqué que la contre-façon, vendue sur la plateforme partenaire de ses influenceurs, est apparue après la signature du contrat. "On n'est pas propriétaire des sites internet. Nous, on vérifie le site. Si c'est carré, on le valide. Si le client fait ensuite de la merde, on le bannit. Je ne peux pas contrôler ce qui se passe après", a-t-elle répondu sur ce cas-là.
Le magazine de France 2 a ensuite listé une dizaine de placements de produits litigieux présentés par les influenceurs de Shauna Events. Par exemple, Maeva Ghenam a fait la promotion d'une brosse à boucler les cheveux qui utilise le nom de la marque Dyson ou Isabeau Delatour a vanté les mérites d'un site de paris sportifs "avec un peu trop d'enthousiasme", a commenté la voix off de l'émission. "Affirmer qu'il n'y a rien à perdre pour un site de paris, c'est illégal", a indiqué "Complément d'enquête".
"Je voudrais que cette séquence n'apparaisse pas !"
Questionnée sur ces sujets, Magali Berdah s'est emportée contre le journaliste : "Tu me pièges ! Tu me fais parler de trucs, tu ne m'avais pas prévenue ! En plus de ça, je ne sais même pas si c'est les miens (contrats avec les marques, ndlr). J'ai répondu. Je n'ai pas pu vérifier si ça venait de chez moi !". "Déjà, je voudrais que cette séquence-là n'apparaisse pas ! Je ne veux pas me sentir piégée dans le sens où je n'ai pas les éléments de réponse", a-t-elle enchaîné, irritée.
"Alors, on se revoit pour faire une réponse avec la juriste ?", a proposé l'enquêteur. "On verra. Je vais réfléchir !", a répondu Magali Berdah, en quittant son bureau. Hors caméra, elle s'est énervée en lâchant : "Franchement, ce n'est pas cool ! Moi, j'ai trois enfants, tu sais ! J'ai 60 salariés ! Ce n'est pas un jeu, hein !". puremedias.com vous propose de visionner la séquence avant la diffusion de l'intégralité de ce numéro de "Complément d'enquête" jeudi à 23h sur France 2.