

Les révélations du New York Times sont tombées tard dans la nuit, heure française. Trop tard pour permettre aux journaux français de les relayer. Mais Le Figaro avait décidé bien avant de consacrer sa Une à l'affaire DSK, avec un très long papier en page 2 : "L'heure qui a scellé la chute de DSK".
Une enquête à contretemps, à la lumière de l'incroyable coup de théâtre qui agite tous les médias depuis ce matin. Le quotidien s'interroge notamment sur la personnalité de Nafissatou Diallo, l'accusatrice de Dominique Strauss-Kahn. Elle y est décrite comme une « employée modèle » par un salarié de Sofitel. « Nous disons même que c’est une employée exemplaire. Elle n’a jamais posé aucun problème. Je ne trouve mention d’aucun incident, d’aucun rapport dans son dossier » surenchérit John Turchiano, porte-parole du New York Hotel and Motel Trade Council, le syndicat local, qui représente 85 % de la profession des femmes de chambre à New-York.
Dans la reconstitution des faits proposée par Le Figaro, il n'est bien sûr pas question de ce coup de téléphone qu'aurait passé, selon le New York Times, Nafissatou Diallo après son viol présumé à un détenu pour lui demander quel profit elle pourrait retirer de son accusation. Seule mise à jour de l'article avec un encadré reprenant l'information tombée peu avant minuit : la comparution surprise de DSK devant la justice américaine vendredi. Mais à cette heure, tout le monde en ignorait la raison.