Une élection présidentielle provoque souvent des dommages collatéraux dans les médias. Qu'ils soient publics ou privés, de droite ou de gauche. Audrey Pulvar pourrait en être l'une des premières victimes, à en croire Le Point à paraître demain. Selon l'hebdomadaire, si son compagnon Arnaud Montebourg accède à une fonction ministérielle en cas d'une victoire de François Hollande, elle pourrait être écartée de "On n'est pas couché" le samedi soir chez Ruquier. En effet, la direction du service public ne verrait pas d'un bon oeil qu'une de ses journalistes interroge des politiques alors qu'elle partage la vie de l'un d'eux en exercice dans la majorité. Le précédent président de France Télévisions, Patrick de Carolis, ne s'était pas embarassé avec la question. Christine Ockrent a par exemple toujours officié sur les antennes du service public alors qu'elle partageait le quotidien du ministre des affaires étrangères de l'époque, Bernard Kouchner.
Lot de consolation
Depuis l'officialisation de sa relation avec le député, Audrey Pulvar est la cible de toutes les critiques. A l'UMP, on réclame le décompte de son temps de parole dans celui du PS. Certains comme Stéphane Guillon ou Jean-François Copé n'ont jamais manqué de moquer sa partialité lorsqu'ils se sont retrouvés confrontés à elle. Si la journaliste "assume" être classée à gauche, elle "ne le (dit) pas", tout comme elle "n'autorise personne à dire (qu'elle est) pro-Parti Socialiste". "La gauche, pour moi, c'est beaucoup plus que le Parti socialiste (...) Je ne suis pas allée voter à la primaire socialiste (...) D'ailleurs, je ne sais toujours pas pour qui je vais voter..." expliquait-elle il y a peu dans une interview aux Inrocks.
En cas de départ du samedi soir, France 2 pourrait lui offrir un lot de consolation, un peu comme pour Béatrice Schönberg. Comme vous l'a révélé puremedias.com, la journaliste a présenté à sa direction "Huis clos", un nouveau magazine produit par Black Dynamite. Un format garanti 100% sans politique où Audrey Pulvar, entourée de sept jurés, débat sans langue de bois sur une question qui divise la société. Si le pilote venait à ne pas être retenu, celle qui officie aussi chaque matin sur France Inter pourrait disparaître du petit écran. Fatiguée par "cette agitation permanente" autour d'elle, elle avoue penser "plusieurs fois par jour" à arrêter la télévision pour se consacrer à la radio.