
Alors qu'il fera sa rentrée sur Fun Radio et W9 dans des formats annoncés comme du "pur divertissement", sans politique ni polémique, Cyril Hanouna n'en a pas tout à fait terminé avec les sphères d'influence. Après des rumeurs persistantes autour d'une éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2027 - qu'il a fermement démenties -, l'animateur-producteur dévoile une nouvelle facette de son engagement : la création d'une agence de communication baptisée Chapchak., aux côtés d'Aline Poulain, ex-cheffe de presse de Nicolas Sarkozy, et de Karl Astié, ancien conseiller au ministère de l'Intérieur.
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Révélé par "Le Figaro", le projet sera opérationnel dès septembre 2025. Ses premiers clients sont déjà accompagnés, et les locaux, situés dans le VIIIe arrondissement de Paris, sont en phase de finalisation. L'agence se positionne sur tous les fronts : communication politique, corporate, de crise, financière, ou encore influence. "Nous voulons aller droit au but, démontrer qu'en matière de communication, l'efficacité et la clarté des messages sont des clés incontournables", explique Cyril Hanouna, qui participera activement aux missions, du media training à la production de contenus. L'animateur de 50 ans, qui se définit lui-même comme "roi du buzz", affirme vouloir apporter un nouveau regard dans un secteur où les codes traditionnels sont chamboulés par l'explosion des canaux numériques.
"J'ai vu trop de politiques ou de décideurs économiques livrés à eux-mêmes dans l'arène médiatique. À l'heure des réseaux sociaux, les buzz comme les bad buzz vont très vite et cela exige des réactions rapides", souligne-t-il. Son ambition est claire : jouer un rôle d'aiguilleur dans une époque saturée de messages, en s'appuyant sur son expérience du spectacle et du débat télévisé. Derrière ce nom énigmatique, Chapchak. (formé des initiales de ses fondateurs) se cache un trio qui se décrit comme un "commando obsédé par l'efficacité". "Chaque détail a été soigneusement calibré", assure Karl Astié, directeur général. Leur credo : structurer, produire et… s'amuser. Une devise à laquelle souscrit également Aline Poulain, présidente de l'agence, qui déplore un déficit de lisibilité dans la communication actuelle. "J'ai vu trop d'émetteurs manquer leur cible alors que la réussite repose souvent sur des réglages assez fins", analyse-t-elle.
Malgré sa promesse de rester à l'écart de la politique dans ses nouvelles émissions, Cyril Hanouna ne nie pas son intérêt pour les lignes de fracture du pays. Il évoque la "déconnexion entre le monde politique et la société française" et confie : "Moi, avec ma petite notoriété, je veux surtout essayer de créer des liens. Les Français se reconnaissent dans mes interventions et se disent peut-être que je peux faire passer des messages au sommet de l'État." Alors, simple diversification ou stratégie d'influence en vue de 2027 ? L'intéressé entretient le flou, revendiquant un double héritage politique familial, entre gauche et droite. "J'ai été tout ! Mais quand on vous voit partout, cela veut dire que vous êtes nulle part, et cela me va très bien."