

Au soir de l'action collective des députés La France insoumise, brandissant des affiches montrant les visages d'enfants palestiniens dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale ce mardi 8 avril 2025, Yoann Usai, journaliste politique de la rédaction de CNews, a pris pour cible, dans "L'heure des pros 2", le groupe parlementaire présidé par Mathilde Panot.
"Est-ce qu'ils parlent à un moment des otages ? Est-ce qu'ils ont ne serait-ce qu'une petite pensée pour les otages ?", a-t-il fait mine de s'interroger. Avant d'apporter sa réponse : "Pas du tout mais ils s'en fichent des otages. Pour La France insoumise, les otages israéliens peuvent crever dans la bande de Gaza parce que ce sont des juifs. Et à La France insoumise, les juifs, cela n'a pas d'importance. Ce sont des juifs, ils peuvent crever à Gaza. Aucune importance. On n'en parle jamais".
"Ils n'ont aucune légitimité pour pleurer sur le sort des enfants. Nous pleurons tous sur le sort des enfants palestiniens. Évidemment", a pris soin de préciser Yoann Usai. "Là, (La France insoumise) instrumentalise effectivement ce qu'il se passe dans la bande de Gaza. Une fois de plus, c'est totalement abject, ce sont des larmes de crocodile de M. Caron", a-t-il jugé, qualifiant au passage David Guiraud, autre député du groupe LFI, de "négationniste". "Donc excusez-moi de n'accorder aucune crédibilité, aucune empathie à ces gens-là."
Sur X, le député LFI de Paris Aymeric Caron, qui a été à l'origine de l'action à l'Assemblée nationale, a réagi à la séquence relayée par un soutien de Jean-Luc Mélenchon. "Ce type est une ordure, pas un journaliste", a-t-il estimé, précisant avoir saisi l'Arcom et ses avocats pour répliquer à cette séquence qui n'a donné lieu à aucun moment à une modération de Pascal Praud, présentateur de "L'heure des pros 2" sur CNews. Au contraire, les propos du journaliste politique ont semblé faire l'unanimité en plateau. Même Olivier Dartigolles, chroniqueur politique et ancien porte-parole du Parti communiste français (2006-2018), n'a rien trouvé à y redire...
Yoann Usai, lui, a fait appel aux services de Gilles-William Goldnadel, avocat invité régulièrement sur CNews pour défendre ses intérêts. "Le député d’extrême-gauche Aymeric Caron ayant gravement injurié le journaliste Yoann Usai, celui-ci m’a demandé de porter plainte à son encontre. La complaisance d’une partie des médias confère un sentiment d’impunité. À tort. Comme il le verra", a exprimé l'homme de droit dans un communiqué. Puremédias vous propose de visionner la séquence de "L'heure des pros 2", regardée par 905.000 téléspectateurs en moyenne, soit 5,0% du public âgé de quatre ans et plus entre 20h05 et 21h00 ce mardi 8 avril 2025 sur CNews. Un pic à 1,04 million de téléspectateurs a été enregistré à 20h59.
"Jamais dans l’histoire récente des enfants n’ont été massacrés en si grand nombre", avait pour rappel déclaré Aymeric Caron un peu plus tôt dans l'Hémicycle. "Et, comme nos enfants, ils ont un nom, ils ont un visage, ils ont une vie à vivre", avait-il poursuivi, en brandissant une affiche montrant l’image d’une jeune fille "tuée dans son sommeil par un bombardement sur sa tente". Il avait ensuite été imité par les autres députés LFI, portant chacun des affiches montrant d’autres visages d’enfants.
La présidente de l’institution, Yaël Braun-Pivet, qui présidait la séance des questions au gouvernement, a alors rappelé qu’il était "interdit de brandir des affiches" dans l’Hémicycle et a annoncé qu’elle saisirait le bureau de l’Assemblée, sa plus haute instance exécutive, dont une réunion est prévue mercredi 9 avril 2025, en vue de sanctions. "Il y a un règlement qui est, pour moi, largement supérieur à celui de l'Assemblée nationale et qui devrait tous nous obliger, c'est précisément le droit international", avait estimé pour sa part Aymeric Caron face à la presse quelques instants après sa question.