A en croire Elise Lucet, l'investigation est un univers impitoyable. Dans une interview donnée à Télé 7 jours, la journaliste accuse en effet deux chaînes concurrentes de lui avoir volé des sujets en préparation pour son magazine d'information "Cash investigation", diffusé sur France 2.
La présentatrice du 13h a ainsi décidé de ne plus rien révéler des prochaines enquêtes proposées par son émission afin de protéger le travail de ses journalistes. "Je ne révèle plus les sujets que l'on va diffuser" explique ainsi Elise Lucet. Avant d'accuser : "Dans le passé, nous nous sommes fait voler des idées. Une fois par M6, une autre fois par Canal+". Constatant par la suite que "Dans le milieu de l'investigation, il existe une forte compétition", la journaliste précise ses intentions : "Comme nous prenons du temps pour fabriquer nos enquêtes, entre 6 et 8 mois, il est facile de nous les piquer. Quand on a une bonne idée, mieux vaut ne pas en parler et avancer masqué jusqu'au dernier moment".
Des enquêtes sans concession
Après une première saison en deuxième partie de soirée le vendredi, le magazine d'investigation de France 2 reviendra mardi 11 juin, en prime time cette fois. Au programme, une enquête inédite sur l'évasion fiscale. Un bon timing juste après les affaires Cahuzac et Depardieu qui ne doit rien au hasard : "Cette enquête était initialement prévue pour le mois de décembre" précise ainsi Elise Lucet. "Mais vu l'accélération des événements, avec les sommets du G8 et du G20 ainsi que l'affaire Cahuzac nous sommes allés voir la direction des programmes de France 2 pour la convaincre d'avancer la diffusion du sujet. Elle nous a dit oui et nous a même proposé un prime time" explique la journaliste.
Rappelons que "Cash Investigation" est une émission ayant pour objectif de proposer des enquêtes sans concession dans le milieu des affaires et de la consommation. En seulement 8 numéros, l'émission a ainsi été attaquée en justice à deux reprises : par l'association écologiste WWF et par la banque française Crédit Agricole.
