
"La relève" de la classe politique a pris place sur le fauteuil d'"Une ambition intime". Pour le quatrième numéro de sa galerie de portraits intimistes, Karine Le Marchand a décidé de passer sur le grill les dirigeants susceptibles de faire la France de demain. Quatre personnalités se sont ainsi prêtées au jeu pour cette 8e session, dont le tournage a débuté il y a deux ans (et qui a été perturbé par la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024, ndlr) : Sandrine Rousseau (EE-LV), Jordan Bardella (RN), Gérald Darmanin (majorité présidentielle) et Fabien Roussel (PCF). Pour ce dernier, l'exercice a été vecteur d'émotion, comme l'a dévoilé M6 dans un extrait de l'émission diffusée le dimanche 1er juin et déjà disponible sur les réseaux sociaux.
Face à l'animatrice et productrice du programme, le secrétaire national du Parti communiste s'est livré sur le cancer de sa fille Nina, diagnostiqué lorsqu’elle était enfant. Il a en effet relaté le coup de fil de l'hôpital, le 31 décembre 2023, qui a chamboulé sa vie. "On lui avait enlevé une boule au fond de la gorge, quelques jours auparavant. On m'appelle en me disant 'Monsieur, il faut que votre fille se fasse hospitaliser parce qu'on a décelé une tumeur dans le ganglion qu'on a enlevé'", a-t-il rembobiné au sujet de sa "petite chérie". Peinant à réaliser le poids de cette annonce, Fabien Roussel pense d'abord à son réveillon avant d'emmener son enfant se faire soigner. Mais, il est vite rattrapé par la réalité glaçante énoncée par le docteur : "Vous devez rentrer immédiatement pour qu'on l'hospitalise d'urgence".
Ses yeux clairs vont alors s'humidifier après la diffusion d'une vidéo, lors de laquelle Nina, vingt ans plus tard, se rappelle de cette "bulle" de protection qu'ils ont formé pour affronter cette épreuve. "C’est un homme avec un très grand cœur, j’ai beaucoup d’admiration pour mon papa", conclut-elle son message d'amour. Ces mots ont bouleversé l'ex-candidat à la présidentielle, au bord des larmes pour réagir à cette déclaration. "Rien que le fait d’y repenser, ça fout les glandes", commence-t-il, pris par l'émotion. Avant de se reprendre, heureux d'avoir traversé cette terrible étape plus soudés que jamais : "On a été vraiment très solidaires l’un et l’autre. (...) Elle s’est battue, on s’est battu ensemble. Elle a gagné et elle est rayonnante, belle, pétillante".
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Fabien Roussel ne s'était jamais épanché jusqu'ici sur le cancer de sa progéniture. Mais lui comme les trois autres sujets de ce numéro se sont pris au jeu de ces entretiens, qui concentrent les critiques sur la peopolisation des hommes et femmes politiques. Des attaques récurrentes qui ont le don d'exaspérer Karine Le Marchand. "Je trouve qu'il y a une grosse hypocrisie qui consiste à dire que c'est bien dommage, parfois, de mettre en avant la peopolisation des personnalités politiques plutôt que le combat, les idées, le programme... À un moment donné, je suis désolée, je pense qu'Emmanuel Macron a fait et fera deux quinquennats complètement en accord avec sa personnalité. On voit bien que c'est sa personnalité qui fait qu'il prend telle ou telle décision, y compris internationale", a martelé la présentatrice de "L'amour est dans le pré" qui fait aussi la même constatation avec Donald Trump. "On ne peut pas décorréler la politique aux États-Unis de la personnalité de Trump qu'on pouvait anticiper avant. C'est la même chose pour Poutine", a-t-elle affirmé avant de conclure : "Il faut arrêter de croire qu'il n'y a que les idées politiques et que le programme qu'il faut mettre en avant".