Très critiqué à son arrivée à la tête de France Inter, Philippe Val revient pour puremedias.com sur les résultats d'audience de Médiamétrie publiés ce matin qui placent la radio publique en très bonne position.
Très critiqué à son arrivée à la tête de France Inter, Philippe Val revient pour puremedias.com sur les résultats d'audience de Médiamétrie qui placent la radio publique en très bonne position. Avec près de 5,6 millions d'auditeurs, la station réalise sa meilleure audience depuis 2003. La station a gagné 135.000 auditeurs sur un an et 290.000 sur une vague.
France Inter progresse fortement sur un an. Quels enseignements tirez-vous de cette vague d'audiences ?
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Je suis content pour les gens qui font cette radio, ils le méritent, ils ont fait du bon travail. Notamment sur tous les évènements récents, les retraites, le Japon, la crise dans le monde arabe. Il y a une adhésion à une radio de l'offre, c'est ma conviction profonde. L'actualité n'est pas le seul moteur, c'est surtout la façon dont on la traite. NRJ monte et ce n'est pas l'actu qui la booste. C'est une adhésion des gens à un esprit. Il y a une confiance dans cette information de référence, c'est une radio culturelle, une radio qui divertit et ça c'est essentiel.
"France Inter n'est pas prisonnière d'obligations commerciales"
C'est quoi une radio de l'offre ?
Nous ne sommes pas le nez dans des études de marché. On est une radio créative, autant que possible évidemment. C'est très enthousiasmant. Nous ne sommes pas prisonniers d'obligations commerciales. Notre cahier des charges, c'est celui du service public et c'est une réelle singularité. Je pense qu'on a joué à plein cette carte et ça paye.
On vous sent soulagé ce matin...
Je suis content oui mais j'étais confiant. Je l'ai toujours été. Je sentais que le travail se faisait, qu'on était tous attelés à ça avec suffisamment d'enthousiasme pour avoir des résultats agréables.
Dans le détail, quels tranches progressent le plus ?
La matinale marche bien, de 12h à 13h45 on est leader, pareil de 18h45 à 20h30. Audrey Pulvar gagne des auditeurs, « Le téléphone sonne » également. Le week-end progresse aussi fortement.
Vous êtes arrivé dans des conditions particulières à France Inter, vous avez été beaucoup critiqué, certains vous accusant même d'amateurisme. C'est une revanche ce matin ?
J'ai été adossé à ma conviction, à ce que je pensais devoir apporter à cette radio. Je pensais beaucoup à ça et je n'ai aucun sentiment de revanche, vraiment zéro. Je m'en fous complètement ! Je suis fier de la radio, ambitieux pour elle. J'aime France Inter passionnément mais moi la revanche, ce n'est pas mon truc. Le chaos annoncé n'a pas eu lieu mais ça, tout le monde peut se tromper, ce n'est pas bien grave.
"Les auditeurs ont eu la preuve de l'indépendance et de la liberté d'Inter"
Les auditeurs d'Inter n'ont pas été sensibles à la crise traversée par la radio en juin dernier ?
Les auditeurs ont eu la preuve de l'indépendance et de la liberté d'Inter en l'écoutant, tout simplement. Il n'y avait que ça à faire pour prouver qu'il n'y avait pas de prise en main d'un courant... C'est la radio d'aucun courant, elle est ouverte à tout le monde. C'est mon crédo profond, c'est un élément essentiel de la démocratie française pour moi.
Guillon et Porte ne sont donc pas irremplaçables...
Personne, vraiment personne ! Jules César non plus d'ailleurs (rires).
Stéphane Bern a annoncé qu'il réfléchissait à partir, vous êtiez au courant ?
On discute avec Stéphane sans aucun problème. Nous avons une relation très facile et agréable. Il réfléchit, je le laisse réfléchir et je l'écoute quand il souhaite me parler.
"J'ai envie que Stéphane Bern reste"
S'il partait, ce serait un coup dur pour Inter ?
Moi j'ai envie qu'il reste mais il fera ce qu'il souhaite. On est dans un monde libre, on est pas Roumanie (rires).
Sophia Aram a été très critiquée pour sa chronique sur les électeurs du FN, vous la soutenez ?
Bien sûr que je la soutiens. La preuve, elle est toujours à l'antenne. C'est une fille que j'aime bien, elle fait l'objet d'une polémique, elle n'est pas toute seule, ce n'est pas un fait extraordinaire.
Et la chronique, vous en avez pensé quoi ?
Disons que quelque soit la personne, il vaut mieux s'attaquer aux idées qu'au reste.