Rétro 2015 : Les 10 plus gros clashs de l'année

1. "Votre carrière est pathétique"

Elise Lucet vs Rachida Dati

"Je n'ai pas peur de vous, ma pauvre fille. Ma pauvre fille... Non mais quand je vois votre carrière, votre carrière pathétique...". Rachida Dati, agacée par les questions d'Elise Lucet sur l'enquête parlementaire qui l'a concernée au sujet d'un éventuel conflit d'intérêt avec GDF Suez, lui lance cette petite phrase assassine. Cette séquence a été diffusée dans un "Cash Investigation" sur le thème des voyages présidentiels auxquels prennent part de nombreux chefs d'entreprise.

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Trois jours plus tard, interrogée sur Europe 1, Rachida Dati dénonce le "harcèlement dont font preuve les équipes de "Cash Investigation". "Je ne regrette rien. Faire du teasing avec des montages douteux pour attirer des téléspectateurs sur une émission qui ne révèle rien et n'a aucun intérêt, c'est un peu facile. Me concernant, c'est super-facile", a critiqué l'ancienne Garde des sceaux. La journaliste, interrogée elle par "Les Dessous de l'écran", a affirmé qu'elle n'aurait certainement jamais d'excuses mais qu'elle attendait toujours des réponses. Rachida Dati, visiblement très vexée, en a remis une couche sur le plateau de "C à vous" une semaine après la diffusion du sujet. "Si elle veut exister, il y a peut-être d'autres sujets sur lesquels elle pourrait enquêter. La pauvre, si elle veut exister grâce à ça, je lui laisse un peu cette minute de gloire." Les excuses ne sont effectivement jamais venues.

2. "Ca me fait chier de parler avec quelqu'un d'aussi con que vous"

Aymeric Caron vs Caroline Fourest

La discussion qui vire très vite à la dispute. Invitée sur le plateau de "On n'est pas couché" en avril dernier pour parler de son livre "Eloge du blasphème", Caroline Fourest s'est violemment accrochée avec le polémiste Aymeric Caron. L'émission était enregistrée et la teneur de ce clash a fuité avant sa diffusion. Chacun a ensuite poursuivi ce combat par médias interposés. Sur le plateau de Laurent Ruquier, le polémiste reprochait à l'essayiste ses "méthodes malhonnêtes". Il est aussi revenu sur une condamnation de la journaliste pour une chronique sur France Culture. L'échange, stérile, est allé jusqu'à l'insulte. "J'aimerais qu'on parle de mon livre cinq minutes !", répétait Caroline Fourest. Avant de lâcher : "Je m'en fous de vos questions ! En fait, ça me fait chier de parler avec quelqu'un d'aussi con que vous."

"A un moment donné, effectivement j'ai dû dire à Aymeric Caron que son ego prenait tellement de place qu'il nous empêchait d'avoir un débat que je considérais comme important. Je lui ai dit avec des mots directs et crus", expliquait Caroline Fourest sur France Inter deux jours après l'enregistrement. De son côté, Aymeric Caron a publié une tribune sur Médiapart dans laquelle il accusait l'essayiste de mentir et expliquait avoir vérifié auprès de la cour d'appel de Paris et qu'elle avait bien été condamnée pour diffamation. A la suite de cette dispute, Laurent Ruquier a annoncé qu'il n'inviterait plus Caroline Fourest dans ses émissions.

3. "Moi, je préfère l'humanitaire à l'arrogance"

Daniel Cohn-Bendit vs Eric Zemmour

Attention, sujet hautement sensible. Fin novembre, Daniel Cohn-Bendit est l'invité de "Zemmour et Naulleau". Après une heure d'émission, le sujet de la crise des migrants est abordé. "C'est faux, c'est l'Europe qui a aggravé tous les problèmes depuis trente ans !", lance Eric Zemmour. Daniel Cohn-Bendit, pas d'accord, tente d'argumenter en demandant plusieurs fois à Eric Zemmour de se taire. "1938", commence à dire le chroniqueur d'Europe 1, évoquant la fuite des Juifs, "on a dit une chose, les Français, les Américains, on ne peut pas absorber tous les Juifs qui sont en déshérence ! Aujourd'hui, une solution humanitaire réhausse l'humanité et abaisse ceux qui ne la veulent pas."

"Le chantage à l'extermination des Juifs, c'est indigne, ça fait quarante ans que ça marche comme ça, c'est du sentimentalisme à deux balles et ça ne marche pas", lui répond Zemmour. "Chaque fois que je dis humanitaire, il y a un Zemmour qui passe par là et qui dit l'humanitaire, c'est terrible. Moi je préfère l'humanitaire à l'arrogance", réplique Cohn-Bendit. Ce n'est que sous les demandes répétées de Valérie Brochard, l'animatrice de l'émission et d'Eric Naulleau qui tente de calmer le jeu que les deux acceptent de passer à autre chose.

4. "Si Mr Philippot peut se taire plutôt..."

Bernard Guetta vs Florian Philippot

Florian Philippot fait perdre son calme à Bernard Guetta. Sur France Inter, dans la matinale, le vice-président du FN affirme que l'extrême droite nazie est au pouvoir en Ukraine. Bernard Guetta s'insurge, explique que c'est n'importe quoi. Florian Philippot l'accuse alors d'être "le porte-parole de la diplomatie américaine" et de s'aligner systématiquement sur les idées de Washington. Patrick Cohen, au milieu, essaye de donner la parole à tout le monde. Florian Philippot ne démord pas de son idée et Bernard Guetta, très agacé finit par lâcher :"Si M. Philippot peut se taire plutôt." "C'est très Charlie, c'est bien, c'est très esprit du 11 janvier", lui répond le vice-président frontiste.

5. "Quand on mettra les cons sur orbite, Gilles Verdez n'a pas fini de tourner"

Benjamin Castaldi vs Gilles Verdez

Gilles Verdez n'aime pas Benjamin Castaldi. Et il ne s'en cache pas. Le chroniqueur de "Touche pas à mon poste" n'a pas apprécié les propos tenus par l'animateur de NRJ 12 envers Cyril Hanouna dans son livre, "Pour l'instant, tout va bien". Non content d'en parler une première fois à la publication du livre, il en a parlé à nouveau dans TPMP suite au passage de Benjamin Castaldi sur le plateau d'"On n'est pas couché". "Je suis faché contre lui parce qu'il m'a téléphoné, et il m'a dit 'Arrête de parler de moi'. J'ai dit 'OK si tu veux, mais viens ici' et lui il continue à parler de vous", a lancé Gilles Verdez à Cyril Hanouna. Benjamin Castaldi, plus qu'agacé par ces attaques à répétition, lui a répondu avec trois tweets sur "les cons".

Un soutien inattendu est venu de la part de Nikos Aliagas, également sur Twitter, et de nombreux internautes l'ont retweeté, à commencer parChristophe Beaugrand.

Tout ceci est très vite retombé lorsque Cyril Hanouna a anoncé soutenir Gilles Verdez, avoir arrangé les choses avec Nikos et arrangé la venue de Benjamin Castaldi sur le plateau de "Touche pas à mon poste".

6. "Gilbert, ta gueule ou je te sors du studio "

Alain Marshall vs Gilbert Collard

"Les Grandes gueules" n'ont jamais aussi bien porté leur nom. En janvier 2015, alors qu'Alain Marschall et Olivier Truchot consacrent une émission à la vie dans les prisons en France, Gilbert Collard remet en question l'intérêt du témoignage de Franck, un ancien détenu. "Quel droit vous avez à donner votre avis ? Vous avez purgé une peine ? Vous n'êtes pas passé par un hôtel. On ne vous demande pas de faire le diagnostic", lâche l'avocat. Très vite, le débat devient plus vif entre les invités, les animateurs et même Franck, toujours au téléphone. Alain Marschall finit par demander à ce qu'on coupe les micros avant de s'emporter. "Gilbert, ta gueule ou je te sors du studio ! Tu la voulais celle-là. Je te le dis franchement : tu m'emmerdes !", a lancé l'animateur avant de poursuivre : "Alors maintenant tu la fermes. On est dans une émission de radio alors maintenant tu la boucles ou je te sors du studio à coup de pompes dans le train". Un rare moment de radio qui restera dans les annales.

7. "Toi tu redescends deux secondes"

Joey Starr vs les candidats de "Talent show"

Ca promet pour "Nouvelle Star". Juré dans "Talent Street", un concours où 16 talents de la street culture s'affrontent, Joey Starr s'est emporté contre des candidats, obligeant la production a interrompre l'enregistrement de l'émission. Après la prestation d'un groupe, Joey Starr a coupé la parole à Mia Frye qui tentait de donner son avis. "Les gars, il y a un truc que je ne comprends pas du tout, tu viens de nous montrer des images. Ce qu'ils font derrière..." avant d'être coupé par le présentateur de l'émission, Fred Musa. Déjà, s'il vous plaît les gars, ne vous sentez pas agressés", reprend t-il ensuite avant de poursuivre "Même moi je ne sais pas de quoi on parle ! Je ne suis pas en train de vous parler les gars ! Là l'émission est arrêtée. Et toi, redescends deux secondes parce que tu es mignon", a-t-il poursuivi avant que le leader du groupe lui demande de lui parler "correctement". "On comprend pas comment les juger", a alors expliqué le juré.

La séquence a été coupée et Fred Musa a expliqué en voix off que le leader du groupe avait interpellé le juré. "Le ton monte, le quiproquo s'envenime, la production décide alors de sortir le groupe District Double Dutch du plateau", a-t-il ajouté. Lorsque l'animateur et sa comparse Mareva Galanter sont réapparus, c'était pour annoncer la suite de l'émission, et la prestation d'un autre groupe.

8. "Faut pas vous essayer à la pensée, ce n'est pas fait pour vous"

Michel Onfray vs Yann Moix

Quelques jours après la publication dans Le Figaro d'une interview sur le traitement médiatique de la crise des migrants, Michel Onfray était sur le plateau d'On n'est pas couché pour en discuter. LorsqueYann Moix, nouveau polémiste de l'émission, lui demande de préciser ce qu'il entend par "peuple", les deux s'échauffent, se coupent la parole et le ton monte. "Votre place, on me l'a proposée, je l'ai refusée", lance le philosophe à l'écrivain. "J'ai dit que vous étiez un excellent romancier - ce que je crois toujours - mais faut pas vous essayer à la pensée, ce n'est pas fait pour vous...", a t-il ajouté. "Quelle bassesse ! Vous me décevez au carré", a rétorqué Yann Moix. L'échange a continué sur ce ton tant que le philosophe était dans le fauteuil.

Invité de "Polonium", l'émission de Natacha Polony, quelques mois plus tard, Yann Moix a avoué avoir "prévu, quoi qu'il arrive, d'essayer d'être méchant avec l'invité". "Je voulais essayer toutes les gammes avant de trouver mon style. Je voulais mettre les mains sur la plaque chauffante", a-t-il avoué.

9. "Le petit proxénète du câble ne gagne plus assez d'argent avec ses émissions"

Laurent Baffie vs Jérémy Michalak

Laurent Baffie n'a pas sa langue dans sa poche. Surtout quand il s'agit de parler de Jérémy Michalak. En juin dernier, lorsqu'il a appris sa condamnation à deux amendes de 1.500 euros avec sursis pour diffamation et injure suite à une plainte de Jérémy Michalak, il a tweeté cette petite phrase : "Le petit proxénète du câble ne gagne plus assez de fric avec ses émissions de merde, du coup il fait des procès."

Les faits remontent à 2013 lorsque dans "C à vous", Laurent Baffie avait accusé Jérémy Michalak d'avoir causé l'arrêt de son émission "17e sans ascenseur" sur Paris Première. "On s'est fait dénoncer par un petit con... Sur le fait qu'on buvait et qu'on fumait...", avait expliqué Laurent Baffie. "C'était qui ?", avait lancé Anne-Sophie Lapix. "C'était un petit con qui est à cette table", avait alors répondu Baffie en regardant Jérémy Michalak. "J'ai dénoncé quoi, c'est quoi cette blague ? C'est quoi l'histoire, j'ai dénoncé qui à quoi ?", lui avait demandé le chroniqueur de "C à vous", très surpris. "Je ne parle pas aux cons, ça les instruit", avait répliqué Laurent Baffie.

10. "Il n'est pas franc du collier"

Pierre Dukan vs Michel Cymes

Guerre de médecins. Pierre Dukan, le très controversé inventeur du régime du même nom, invité des "Grandes Gueules" sur RMC en juin n'a pas caché tout le mal qu'il pensait de Michel Cymès. "Je n'aime pas du tout. J'ai eu des histoires perso avec lui. Il n'est pas franc du collier ce mec" avait-il dit à propos du médecin et homme de télévision. Cette attaque n'a pas échappé à l'animateur des "Pouvoirs extraordinaires du corps humain" qui a répondu à Pierre Dukan via Twitter. "Quel honneur ! J'adore être détesté par des médecins qui ne le sont plus ...", a écrit Michel Cymès sur son compte, ironisant sur la radiation du spécialiste de l'alimentation de l'Ordre des médecins.