Parcours compliqué pour la série "Syndrome E" sur TF1. Jeudi, la série adaptée du livre "Le syndrome E" de Franck Thilliez a connu sa dernière soirée de diffusion en première partie de soirée. Avec une contre-performance inhabituelle à la clé puisque la fiction a été battue de justesse sur la principale cible commerciale par "Envoyé spécial" sur France 2. Elise Lucet a ainsi réuni 14,2% des femmes responsables des achats de moins de cinquante ans (FRDA-50) contre 13,9% pour la chaîne du groupe Bouygues. De fait, TF1 n'a eu droit au leadership sur cet indicateur-clé que pour la première soirée de diffusion, le 29 septembre. La semaine dernière, déjà, M6 avait remporté le match grâce à un documentaire produit par Karine Le Marchand.
C'est la première fois qu'une oeuvre de Franck Thilliez était adaptée à l'écran. Pendant six épisodes, Vincent Elbaz et Jennifer Decker ont endossé les rôles du commissaire Franck Sharko et de sa partenaire Lucie Hennebelle. En plus d'être flic, cette dernière était une mère célibataire qui allait vite comprendre que son passé était peut-être lié à une enquête en cours de Sharko. Une enquête dans laquelle des enfants disparaissaient mystérieusement tandis qu'un vieux film des années 60 provoquait chez ceux qui le regardaient des comportements étranges et dangereux.
En moyenne et en audience veille, les six épisodes de "Syndrome E" ont pu compter, selon Médiamétrie, sur seulement 2,57 millions de téléspectateurs, pour une part de marché de 15,0% sur le public âgé de 4 ans et plus et de 16,3% sur les femmes responsables des achats de moins de cinquante ans (FRDA-50). Pour rappel, depuis plus d'un mois, les audiences de TF1 sont en partie impactées par le conflit qui l'oppose à Canal+, qui a fait le choix de couper le signal de ses chaînes. Mais à titre de comparaison, la mini-série "Vise le coeur" avec Lannick Gautry et Claire Keim avait séduit le mois dernier sur la même chaîne 3,0 millions de curieux (17,1% des 4+ et 18,3% des FRDA-50).
Une série trop sombre pour TF1 ?
Comment expliquer ce faible bilan pour "Syndrome E" ? L'ambiance trop pesante de la série a peut-être sa part de responsabilité. "Je craignais un peu qu'elle soit lissée par rapport au livre. Mais elle a gardé un bon degré de noirceur", se réjouissait Franck Thilliez avant le lancement, dans le dossier de présentation de TF1, tout en disant apprécier le "dosage très réussi" d'humour présent dans les épisodes. Jeudi prochain, c'est une autre série policière qui prendra le relais dans la case du jeudi soir de TF1 avec la nouveauté "I3P", créée par Jean-Christophe Grangé et portée par Marc Lavoine et Barbara Schulz.