N'en déplaise à SFR, Orange et Bouygues Telecom, il y aura bien un quatrième opérateur de téléphonie mobile en France. Le Conseil d'Etat, saisi par ces derniers, a confirmé l'attribution à Free d'une licence mobile de troisième génération (3G).
Les trois opérateurs concurrents protestaient, entre autres, contre ses conditions d'attribution, au premier rang desquels son prix. Celui-ci, fixé à 240 millions d'euros, était jugé trop faible par les opérateurs mobiles historiques, qui avaient payé presque trois fois plus à l'époque : 619 millions d'euros.
Prix juste
Avec ce feu vert, le Conseil d'Etat confirme l'ambition de Free sur un marché mobile partagé depuis très longtemps entre trois acteurs et une dizaine d'opérateurs virtuels. Il a jugé que le montant de la licence payé par Free « n’était ni sous-évalué ni discriminatoire par rapport au montant versé en 2001-2002 pour les trois opérateurs mobiles en place, en raison notamment de la quantité de spectre plus faible dont il dispose et de son entrée sur le marché mobile avec un retard d’une dizaine d’années sur ses concurrents ».
Les autres requêtes, relatives notamment à la procédure d'attribution, ont aussi été rejetées par le Conseil d'Etat. Les premiers services de Free Mobile sont attendus en France pour 2012.