Le ton est monté très vite. Ce lundi, le député Alexis Corbière était invité de l'interview politique de Léa Salamé sur France Inter. A la suite de son interview, il est resté pour la chronique quotidienne de Charline Vanhoenacker. La comique belge est revenue sur l'information du "Monde" ce week-end, révélant que le parlementaire avait été payé 205 euros durant la campagne présidentielle pour chaque intervention dans les médias en tant que porte-parole de Jean-Luc Mélenchon. Ces prestations seraient entrées dans les comptes de la campagne présidentielle officielle de la France insoumise et auraient ainsi été remboursées par l'Etat.
"Il n'y a rien de plus moral que d'être payé pour effectuer une corvée"
"On n'est pas bien monsieur Corbière, entre chroniqueurs rémunérés par les pouvoirs publics ? Alexis ! Je découvre qu'on est collègues. Mais si, avec le remboursement des frais de campagne, c'est l'Etat qui a payé vos interventions dans les médias", a démarré Charline Vanhoenacker, avant d'ajouter ironiquement : "Bienvenue dans la grande famille du service public ! Avant huit heures, ça coûte en heures supp' ou pas ?"
Elle a poursuivi : "Vous les détestez les médias ! Donc, il n'y a rien de plus moral que d'être payé pour effectuer une corvée. Vous pensez qu'il irait gratos si on demandait à Dominique Seux de faire une intervention à la Fête de l'Huma ?" Devant la chroniqueuse, Alexis Corbière n'a même pas esquissé un sourire, fronçant les sourcils à chacune des vannes de l'humoriste. Charline Vanhoenacker s'est ensuite moquée de son statut d'auto-entrepreneur lors de ses interventions pour la France insoumise : "Ce n'est pas incohérent, parce qu'être auto-entrepreneur, c'est aussi être insoumis à certaines cotisations et à la TVA. C'est la révolution qui serait un peu en marche."
"C'est scandaleux ce que vous venez de faire"
Le proche de Jean-Luc Mélenchon a coupé la chronique : "Vous n'avez pas le droit de dire ça ! Charline, vous n'avez pas le droit. Je paye des cotisations ! C'est scandaleux ce que vous venez de faire. Je vous le dis gentiment parce que je vous écoute..." La comédienne a répondu : "Le statut d'auto-entrepreneur permet d'être exonéré de certaines cotisations". "Moi, j'ai payé l'URSSAF ! Deuxièmement, pourquoi vous ne faites pas le billet quand Benjamin Griveaux est là ?", s'est-il emporté, en pointant du doigt la chroniqueuse, tandis qu'Ali Baddou, remplaçant de Nicolas Demorand, tentait d'apaiser les tensions : "Souriez Alexis Corbière, on va en rester là !"
"Vous n'avez pas d'humour à la France insoumise ?", a ironisé Charline Vanhoenacker, provoquant de nouveau la colère du député de Seine-Saint-Denis : "C'est vous qui n'avez pas d'humour ! J'appelle ça du poujadisme ! Franchement, bah ouais ! Tout ce que j'ai lu ces derniers jours, vous l'avez mis dans votre papier". Dans la cacophonie, elle a conclu : "Vous êtes vraiment humoriste". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.