Interview
Hervé Béroud : "Par son audience, BFM TV a toujours plus de responsabilités"
Publié le 7 janvier 2011 à 12:31
Par Julien Mielcarek
Alors que BFM TV lance dimanche un nouveau rendez-vous politique, son directeur de la rédaction en dévoile les contours et évoque les bonnes performances de la chaîne qui a accru son avance sur i>Télé. Entretien.
Hervé Béroud Hervé Béroud© RTL
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Ce dimanche à 18h, BFM TV lancera un nouveau rendez-vous politique orchestré par Olivier Mazerolle, BFM TV 2012, en partenariat avec RMC et Le Point. A 18 mois de la présidentielle, la chaîne promet un rendez-vous renouvelé de 2 heures avec de nombreuses séquences et des interlocuteurs différents (lire notre brève). Pour Ozap, Hervé Béroud, directeur de la rédaction de BFM TV, évoque ce nouveau rendez-vous. Il revient également sur les bonnes performances de la chaîne et sur ses premiers mois passés à la tête de cette rédaction, après son départ de RTL. Entretien.

Ozap : Vous lancez déjà votre émission consacrée à la présidentielle. C'était une volonté d'y être avant tout le monde ou vous jugez que c'est nécessaire dès maintenant ?
Hervé Béroud : Pour nous, la présidentielle a commencé fin novembre avec le remaniement gouvernemental parce qu'avec ce remaniement, Nicolas Sarkozy s'est mis en ordre de bataille dans l'objectif de sa réélection en 2012. Et, parallèlement, elle a aussi commencé pour nous le même soir puisque BFM TV a donné la composition de ce nouveau gouvernement Fillon avec 1h15 d'avance sur Claude Guéant. On a vraiment estimé à ce moment-là que la présidentielle était lancée. Depuis, on n'a pas été démenti puisque Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal, ont annoncé leur candidature aux primaires du PS. C'est donc aussi lancé à gauche alors que la droite continue de se réorganiser avec la nomination de Jean-François Copé à la tête de l'UMP. Le week-end prochain, c'est Marine Le Pen qui sera sans doute élue à la présidence du FN, Jean-Luc Mélenchon se prépare etc. On voit donc bien que l'élection est lancée, même dans les débats abordés dans la société comme avec les 35 Heures cette semaine. La question est « Que fera le prochain président de la République des 35H ? ». Tout est déjà tourné vers 2012 donc il est bien temps de se lancer.

La mécanique est très séquencée, on est assez loin des Grand Jury ou même de La Tribune BFM que vous diffusiez jusqu'à maintenant.
Avec Guillaume Dubois, le directeur général de la chaîne, notre objectif était de ne pas refaire ce qui existe déjà ailleurs et qui, je peux en témoigner pour ce qui concerne Le Grand Jury de RTL, est très bien fait. On n'allait pas ajouter une émission supplémentaire d'une heure avec trois journalistes autour d'une table qui interrogent un invité. Pour créer une nouvelle émission, il fallait se distinguer. On l'a donc fait de trois façons : dans le titre, un titre périssable mais qui affiche clairement nos objectifs, BFM TV 2012 ; dans la durée, deux heures et essentiellement dans le contenu avec une émission où aucune séquence ne ressemble à la précédente avec des journalistes différents, du reportage, des questions de Français, un face-à-face, un débriefing. Pour un média moderne, je dirais presque qu'on peut regarder séquence par séquence sans se poser devant la télé pendant 2 heures.

Comment s'est fait le choix des partenaires ? Le choix de RMC est logique puisqu'il s'agit du même groupe mais pourquoi Le Point ? On a plutôt l'habitude de voir des grands quotidiens pour ce genre de rendez-vous.
La plupart des grands quotidiens ont déjà leur émission mais on avait surtout envie d'un partenaire qui a une image proche de celle du groupe NextRadio TV, c'est à dire essentiellement une image d'indépendance et il nous semble que Le Point prouve chaque semaine que c'est un grand newsmagazine indépendant et ils ont dit « Oui » tout de suite.



Ségolène Royal est l'invitée de la première émission. Est-ce difficile de convaincre des invités sur une émission qui n'existe pas ?
Il n'a pas été difficile de la convaincre, Olivier Mazerolle l'a eue en ligne il y a un bon mois. Ensuite, il a fallu lui expliquer en quoi consiste l'émission et les différentes séquences, et notamment le face-à-face. Là aussi, c'est nous qui avons imaginé de l'opposer à Luc Ferry et elle a accepté.

Elle n'a pas posé de conditions particulières, notamment avec le quart d'heure de l'émission où sont abordées des questions plus personnelles ?
Il ne faut pas confondre personnel et people, on est bien dans le cadre d'une émission politique. Cette partie qui sera intitulée « Qui êtes-vous ? » est juste une séquence où on parlera moins de politique brute mais, selon l'invité, de ses origines, sa jeunesse, ses goûts, ses lectures... Des choses qui peuvent permettre au téléspectateur de mieux connaître l'invité.



L'émission étant assez dense, vous dites-vous que vous aurez chaque semaine des invités qui auront des choses à dire ? Si vous recevez un second couteau une semaine, l'émission peut-elle tenir quand même ?
Déjà, on va essayer de ne pas avoir de second couteau (rires). Avec Olivier Mazerolle, on a déjà établi une liste d'une cinquantaine de personnes en France, pas seulement purement politiques, qui pourraient venir. Au-delà de la politique, il y a tout le secteur des syndicalistes, des grands patrons, de personnalités comme Alain Minc ou Jacques Attali. Ensuite, on ne s'interdit pas de faire des émissions thématiques où on peut remplacer un invité majeur par un invité fil-rouge avec de multiples contradicteurs et de nombreuses séquences.

Malgré le titre BFM TV 2012, si le format fonctionne, vous dites que l'émission peut perdurer après la présidentielle ?
Bien sûr. Le titre a vocation à se distinguer et à montrer que notre objectif est d'être en première ligne sur 2012. En revanche, je n'ai pas de doute que l'émission fonctionnera et elle est appelée à se pérenniser. Ce n'est pas une émission pour 18 mois.

Ca veut donc dire que vous pensez que le format plus traditionnel de La Tribune BFM ne doit pas revenir ?
On voulait renouveler notre offre à moins de 18 mois de la présidentielle. On n'a pas raisonné en se disant que La Tribune BFM était trop classique mais en cherchant à innover à l'occasion d'échéances électorales importantes. On a travaillé dans ce sens-là. La Tribune BFM était une bonne émission mais elle était plus classique.



Concernant Olivier Mazerolle, on a beaucoup parlé de son scoop autour du dernier remaniement. Comment ça se passe en coulisses ? A partir de quel moment avez-vous décidé que vous pouviez y aller ? Pendant son annonce, le Net faisait évidemment référence à l'affaire Juppé alors comment avez-vous décidé d'y aller, et à l'indicatif ?
J'ai toute confiance en Olivier Mazerolle. Il était sur le plateau, il a eu ses informations en direct. Moi, j'étais à la rédaction et je l'ai entendu donner ces noms à l'indicatif de manière extrêmement rigoureuse et détaillée, avec les intitulés complets. Et ensuite, j'ai validé et j'ai décidé qu'on mettait ses informations dans le bandeau de la chaîne, sans conditionnel. Je n'ai donc pas douté une seconde et quand j'ai écouté Claude Guéant à 20h15, j'attendais évidemment avec impatience qu'il valide notre scoop mais je n'étais pas du tout mort d'inquiétude.

Avez-vous eu un retour de l'Elysée après ce scoop ?
Aucun pour ce qui me concerne.

Concernant l'Elysée, Alain Weill a souvent réclamé que BFM TV participe aux interviews présidentielles. Où en êtes-vous aujourd'hui ?
Nulle part pour l'instant. A l'occasion de la dernière interview de Nicolas Sarkozy sur TF1, France 2 et Canal+, on a clairement fait savoir que, quand il ne s'agissait pas d'une invitation sur un plateau d'une chaîne mais d'une interview accordée à plusieurs médias à l'Elysée, nous souhaitions pouvoir retransmettre cette interview, ce qui nous parait relever du droit à l'information. Le tout en participant bien sûr aux frais techniques etc. C'est notre souhait et notre autre souhait est de pouvoir aussi interroger nous-mêmes le président de la République.

Comme ça a déjà été le cas dans l'histoire de la chaîne, seriez-vous encore prêts à « pirater » le signal d'une interview pour la diffuser ?
On ne l'a pas fait. Le cas s'est présenté, Alain Weill a dit ce qu'on avait à dire, et on espère que les choses pourront évoluer.

Ça veut aussi dire qu'avec le statut qu'a la chaîne aujourd'hui, BFM TV ne peut plus s'amuser à jouer les pirates ?
Je ne crois pas que la chaîne se soit amusée à jouer les pirates. Effectivement, la chaîne a aujourd'hui, de par son audience, toujours plus de responsabilités. Sur les derniers chiffres de novembre-décembre, il faut quand même savoir que la chaîne est regardée par 8 millions de Français par jour et que 34 millions ont regardé la chaîne au mois de décembre. Aujourd'hui, c'est un média majeur dans le PAF et une chaîne qui n'a pas plus de cinq ans. Elle avait déjà montré toute son audace en 2007 en organisant le débat entre François Bayrou et Ségolène Royal entre les deux tours. Aujourd'hui, cette chaîne a toute la confiance de huit millions de Français par jour donc, ça veut dire quelque chose et ça veut dire, effectivement, des responsabilités.

Sur RTL, en tant que directeur de la rédaction, vous animiez les soirées électorales. Faut-il s'attendre à vous voir sur BFM TV ?
Sans doute pas. Il y a suffisamment de gens de talent pour les présenter, comme par exemple Thomas Sotto ou Nathalie Lévy. C'était aussi le cas d'ailleurs à RTL mais j'ai un passé d'homme de radio qui pouvait m'amener encore ponctuellement à faire de l'antenne. Mais, honnêtement, aujourd'hui, ça ne fait pas partie de mes objectifs et je ne suis pas en manque d'antenne. Je suis très occupé et très heureux à diriger cette rédaction.



BFM TV s'est récemment distinguée en retransmettant les Miss Nationale de Geneviève de Fontenay. Ça a bien fonctionné en audience mais certains se sont demandés pourquoi votre chaîne allait se fourvoyer dans un événement si léger. Après coup, quel bilan en faites-vous ?
Très positif. BFM TV doit être la chaîne de l'événement, quel que soit l'événement. En l'occurence, il faut quand même bien préciser que nous n'avons pas retransmis la soirée des Miss Nationale, il n'en a jamais été question et ce n'est pas le format de la chaîne. En revanche, il y avait un conflit sur la place publique entre Endemol et Geneviève de Fontenay, c'était une information. Libération, Le Monde, Télérama en ont fait des pages entières donc on a bien compris que c'était un vrai sujet pour tous les supports média. Il me semblait de notre devoir d'information d'être présent sur place pour raconter cette première organisée par une personnalité que tous les Français connaissent et que beaucoup adorent. Nous avons été présents en fil rouge, dans le cadre d'une soirée d'information classique, et nous avons diffusé les cinq minutes du couronnement. Pour moi, ça relevait de l'information. Accessoirement, nous avons fait d'excellentes audiences ce soir-là donc tant mieux. L'information légère a aussi sa place sur BFM TV qui est aussi en Côte d'Ivoire, en Haïti dans quelques jours, qui couvre la neige, le conflit des retraites etc.

Ça rentre dans la promesse du « Priorité au direct » depuis les débuts de la chaîne. i>Télé a d'ailleurs suivi cette tendance. Avec l'exemple de Miss Nationale, votre objectif n'est-il pas de continuer à proposer des directs mais avec des images qu'i>Télé n'a pas ?
Non, c'est de faire du « priorité au direct » tout court. BFM TV est la première chaîne d'information de France, nettement, et l'écart avec i>Télé s'est accru ces derniers mois, tant mieux, mais BFM TV ne se positionne pas par rapport à i>Télé. BFM TV trace son sillon, que ce soit sur la présidentielle, les grands événements internationaux ou sur Miss Nationale le cas échéant. A aucun moment on s'est dit qu'on allait le faire parce qu'i>Télé ne le fait pas.

Mais, au final, i>Télé n'avait pas ces images.
C'est comme ça. A chaque fois que nous prenons une décision ici, nous ne la prenons pas en fonction de ce que fait i>Télé.



Aujourd'hui, un des moyens d'évoluer pour BFM TV n'est-il pas d'attirer des stars ou souhaitez-vous continuer à créer vos visages, même s'il y a des personnalités comme Ruth Elkrief, Jean-Jacques Bourdin ou Christophe Delay ? Pensez-vous que c'est une chose à faire pour monter encore plus ?
Non, ce n'est pas une nécessité aujourd'hui quand on voit la progression d'audience exponentielle de BFM TV cette année. Ce n'est pas un besoin et, ensuite, on ne s'interdit rien. On ne s'interdit pas d'accueillir des talents. Pas des stars, des talents.

Une séquence diffusée sur i>Télé a fait beaucoup réagir les internautes, celle où Julian Bugier reprend le chroniqueur Robert Ménard au sujet de la peine de mort (revoir la vidéo). Si ça s'était passé sur BFM TV, comment auriez-vous réagi avec votre présentateur ?
Sans problème.

Des internautes ont estimé que ce n'était pas le rôle du présentateur de devoir donner son avis ?
Non, il faut arrêter de tout cadenasser, de tout limiter. Franchement, je pense que c'est donner beaucoup d'importance à quelque chose d'extrêmement banal, une discussion entre un journaliste et un chroniqueur, qui a dû durer cinq secondes.

Demandez-vous à vos présentateurs d'avoir de l'humeur sur une chaîne info ? On voit notamment souvent le matin vos présentateurs de la matinale s'amuser.
Dans Première Edition, il y a une réactivité et une rigueur journalistique, et à la fois, beaucoup de bonne humeur et de convivialité, je trouve ça formidable, il n'y a rien à changer. Et la matinale de Christophe Delay et Pascale de la Tour du Pin marche très bien. Elle a doublé son audience en un an et BFM TV est alors la troisième chaîne nationale derrière France 2 et TF1.



Arrivez-vous à quantifier l'effet neige sur les audiences de décembre ? On a parlé de la couverture de BFM TV sur la neige, et notamment de la mise en scène qui en a été faite.
Ce que je constate, c'est que nous avons beaucoup progressé, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.

Mais comment avez-vous travaillé concrètement ? En regardant la chaîne, on avait le sentiment d'une grosse mise en scène, avec des reporters dans la neige avec leurs bonnets par exemple. Ce sont des choses qui sont réfléchies pour donner à voir ?
Non. L'idée est d'être sur le terrain, au plus près de ce qui se passe. Quand l'A13 ou la N118 étaient complètement bloquées, les automobilistes en travers arrêtés depuis des heures, la seule chose que j'ai demandée, c'est que les reporters de BFM TV soient là, à cet endroit-là. Donc, forcément, ils étaient comme tous les automobilistes et il pouvait leur arriver d'être aussi en difficulté, mais ils pouvaient raconter les choses au plus près, et dans le plus grand nombre d'endroits possibles.

Vous venez justement de RTL qui, avec ses moyens, a du monde partout. On a coutume de dire que NextRadio TV est un groupe low-cost. Le ressentez-vous ou est-ce un cliché ?
Les moyens, nous les avons, l'organisation est simplement différente à BFM TV car il n'y a pas de correspondants titulaires et de bureaux en régions. On y réfléchit mais on sait partir rapidement. Quand il y a eu récemment cette prise d'otages dans une école maternelle de Besançon, nous sommes partis en hélicoptère immédiatement et nous y étions dans l'heure. On n'hésite pas à se donner les moyens quand il faut partir mais ça ne nous empêche pas de réfléchir à l'évolution du quadrillage du territoire français.

Réfléchissez-vous d'ores et déjà à des changements dans la grille pour septembre, ou même avant l'été ?
Avant l'été, non et à la rentrée, c'est beaucoup trop loin pour en parler.

Et qu'en est-il de la grille du week-end ? Le tout-images va-t-il perdurer, notamment en raison de son audience ?
Le Non-Stop marche bien en audience. Depuis septembre, on a multiplié les éditions spéciales le week-end quand l'actualité l'exigeait, que ce soit sur le conflit des retraites, le remaniement, la neige, la finale de la Coupe Davis... Je pense que dans certains cas d'actualité, l'antenne ouverte nous permet de coller au plus près à cette actualité. Là aussi, on réfléchit mais, à ce jour, le tout-images donne une satisfaction en audience et globalement en qualité, sauf quand l'actualité s'emballe et dans ce cas, on sait le casser si nécessaire.

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