Jean-Michel Zecca : "Je veux rester dans le divertissement"

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Jean-Michel Zecca : "Je veux rester dans le divertissement"
Jean-Michel Zecca et Valérie Durier
Jean-Michel Zecca et Valérie Durier © RTL - Abacapress
Célèbre animateur en Belgique, Jean-Michel Zecca est de retour en France tout l'été sur RTL. L'occasion d'évoquer ses projets en Belgique mais aussi en France, notamment sur TMC.

En Belgique, c'est un animateur-vedette qui cumule la radio, chaque matin sur Bel RTL, et la télé, chaque soir sur RTL-TVi. Tout l'été, Jean-Michel Zecca s'installe en France pour reprendre l'animation des matinées de RTL aux côtés de Valérie Durier pour une émission de solidarité, RTL, on peut vous aider... même l'été. Pour Ozap, Jean-Michel Zecca évoque son actualité en France, en Belgique mais aussi la différence entre ces deux pays quand on est un animateur. Entretien.

« Quand on entend l'émission, on se dit que, finalement, on sert à quelque chose »

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Ozap : Vous animez RTL peut vous aider... même l'été pour la deuxième saison. Comment êtes-vous arrivé dans cette émission ?
Jean-Michel Zecca : Je travaille sur la filiale belge de RTL, Bel RTL. Etant un petit peu dans la maison, on me l'a proposé l'année dernière quand ils cherchaient quelqu'un pour succéder à Gilbert Montagné et Laurent Petitguillaume. On m'a proposé de le faire et j'ai accepté avec beaucoup de plaisir.

C'est une émission basée sur la solidarité où les auditeurs proposent d'aider d'autres auditeurs. Le résultat est parfois un peu dingue... Cet été, avez-vous déjà été surpris dans l'émission ?
Ah oui, quotidiennement ! Les demandes les plus improbables ou saugrenues ne sont pas forcément les plus compliquées à solutionner. Cette semaine, on nous a demandés de rechercher du matériel de forgeron, ce qui est quand même plutôt rare ! On a trouvé ça en trois minutes, montre en mains. Jeudi matin, une dame qui a perdu son emploi cherchait une voiture avec un petit budget. Au final, on lui trouve deux voitures... gratuites ! En fait, c'est une émission qui rassure. On parle beaucoup de société individualiste mais tous les matins, on se dit qu'il y a encore des bonnes volontés et des gens qui ont du cœur un peu partout.

Et ça vous étonne chaque matin de voir que c'est parfois simple de régler des cas compliqués ?
Je ne vous cache pas que oui, ça m'étonne parfois. Les gens sont quand même extrêmement repliés sur eux-mêmes, on vit tous un peu en se regardant le nombril et, quand on entend l'émission, on se dit que, finalement, on sert à quelque chose et que les gens sont moins bien égoïstes qu'on ne le pense.

Justement, en tant qu'animateur, c'est important de vous d'aller vers des projets qui ont du « sens » ?
C'est une émission de services qui est aussi un divertissement. Si on peut faire des choses légères et, de temps en temps, accéder à des choses un petit peu plus graves, oui, c'est intéressant. Ça enrichit un peu votre palette.

Et vous avez envie de vous diriger plus vers ce type de programmes ?
Pas spécialement. A la télé belge, je fais essentiellement des jeux. Ici, sur TMC, je fais du divertissement. J'aime bien faire des choses un peu différentes pour éviter de me lasser.

Quand on interviewe les animateurs, on a l'habitude de les entendre dire, qu'à un moment donné, ils veulent faire quelque chose avec du fond, du magazine, voire un JT...
Oui, mais c'est légitime. A la télé ou à la radio, à partir du moment où vous êtes dans une case, il est parfois difficile d'en sortir. On sait bien que si on proposait à des animateurs de jeux depuis des années de faire autre chose, ils accepteraient volontiers. Après, le problème est que les chaînes ne prennent pas spécialement le risque puisque ce sont des animateurs identifiés par le public comme des animateurs de jeux. Ça vous colle un peu aux basques. Ici, c'est une vraie opportunité pour moi de faire autre chose. Je mentirais en disant que ce n'est pas un plus.

« France ou Belgique ? L'heure n'est pas au choix »



Vous êtes donc animateur sur Bel RTL. En faisant ce « job d'été » sur RTL, l'objectif n'est-il pas de décrocher votre propre émission sur RTL, en France ?
Non, ce n'est pas un objectif, c'est mon job d'été.

Pas mal le job d'été !
Pas mal, n'est-ce pas ? (rires). Après, si un jour, une opportunité se présentait... Mais la question ne se pose pas aujourd'hui. Je prends beaucoup de plaisir à travailler ici en ce moment, comme j'en prends en Belgique. L'heure n'est pas au choix. Après, si ça devait se présenter, je réfléchirais, évidemment.

Le choix serait-il simple ?
Non parce que je vis en Belgique et j'ai là-bas une activité professionnelle très riche. Après, ça dépend des projets... Mais, encore une fois, c'est difficile de parler de ça alors qu'il n'y a pas aujourd'hui de perspective dans ce sens.

Dans les médias, est-ce qu'il y une différence entre le travail en France et en Belgique ?
Un petit peu. C'est toujours délicat de parler de ça parce que si je dis que c'est mieux ici, je froisse les susceptibilités en Belgique et si je dis l'inverse, je vexe les Français. Mais on ne va pas se mentir, la France dispose de plus de moyens que ceux qu'on peut avoir en Belgique. Donc, forcément, cela vous donne la possibilité d'avoir des choses ici que vous n'auriez pas forcément en Belgique.

Mais à l'inverse est-ce que ce n'est pas plus compliqué en termes de pression, de marge de manœuvre ?
Il y a peut-être un peu plus de pression mais cela oblige à rester plus vigilant. Tout en Belgique est un peu plus à la bonne franquette. On a l'habitude de faire avec des bouts de ficelle, et le miracle est quotidien. Je trouve qu'on s'en sort pas mal du tout avec les moyens qu'on a. Alors effectivement, ici, tout est un petit peu plus facile, mais tout est un petit plus sous pression aussi. Parce que, forcément, c'est à la hauteur des ambitions.

En Belgique, vous restez à l'antenne tout l'été avec votre jeu, Septante et Un. En France, on a connu ce jeu, ça s'appelait Un contre 100, mais ça n'a pas marché...
Ce n'est pas moi qui ait fait ce jeu-là, c'était Benjamin Castaldi.

Mais c'est la même mécanique, alors comment vous expliquez que cela marche en Belgique ?
Oh la la... Si je savais ! Si j'avais à chaque fois l'explication pour le succès ou l'échec d'une émission, j'en aurais fait beaucoup plus. Franchement, je ne sais pas. C'est très difficile de comparer l'access belge à l'access Français dans la mesure où, déjà, ce n'est pas la même heure. Les habitudes de consommation du public belge sont très différentes de celles du public français. Et surtout, et ça je pense que c'est l'explication principale, la concurrence est radicalement différente en Belgique qu'elle ne peut l'être en France.

Et sur le jeu en lui-même, vous aviez regardé la version de TF1 ?
Oui mais qui n'était pas tout à fait identique à ce que je fais. C'était dans le même esprit et c'est vrai que c'est curieux que cela n'est pas plus marché que ça. Après, est-ce que ça n'a pas marché ? Je ne me souviens pas. On n'est pas toujours au courant de la manière dont ça se passe, pourquoi ça s'arrête, est-ce que c'est que un problème d'audience, j'en sais rien.

Et question un peu bête, pourquoi pas 100 candidats en Belgique ?
Alors, c'est tout bête, on voulait un titre belge. Alors Septante et un, si ça ce n'est pas belge, je ne sais pas ce que c'est. Alors que Un contre 100, ça devient tout de suite beaucoup plus accessible à tout le monde. Je vous jure que c'est pour ça ! Remarquez, on aurait pu l'appeler Nonante et Un, ça aurait été pareil. Sauf qu'on avait un gradin qui nous permettait de mettre 70 personnes et pas quatre-vingt dix (rires).

On revient aux différences de moyens !
Toujours cette différence, effectivement (rires).

« On a quelques projets avec TMC »



En France, on vous voit sur TMC pour des divertissements. Vous continuez à la rentrée ?
Je continuerai à la rentrée sur TMC.

Avec les mêmes émissions ?
Il y a une conférence de presse qui aura lieu en septembre et vous saurez plus (rires). Je ne peux pas vous parler de ça maintenant. En tout cas, on a quelques projets avec la chaîne. On pourra s'en reparler en septembre.

C'est une chaîne qui appartient au groupe TF1. Est-ce que ça vous permet de réfléchir à des projets avec TF1 ?
Non. Je ne suis pas particulièrement en contact avec les gens de TF1 pour autant. Après effectivement, comme vous le dîtes, la chaîne leur appartient donc il n'est pas improbable que je sois associé à des productions TF1 pour TMC.

Pour TMC mais pas pour TF1 donc. Et c'est quelque chose dont vous avez envie à terme ?
Je suis très bien sur TMC pour le moment. C'est une chaîne qui me fait confiance. Je trouve que c'est une chaîne qui grandit bien, qui n'est pas leader de la TNT pour rien non plus. Je suis assez heureux d'avoir des gens qui me font confiance.

Et vous avez envie d'évoluer dans quel registre ? Parce que j'ai vu que vous aviez fait du sport, un talk-show je crois en Belgique. Là, c'est du divertissement pur et dur. En termes de genres télévisuels, vous avez envie d'aller vers quoi ?
J'ai envie d'aller vers ce que je sais faire. C'est-à-dire éventuellement du jeu, parce que c'est quelque chose que j'aime bien. Et puis du divertissement. Alors après, la gamme du divertissement est vaste. Oui, j'ai fait du sport, mais c'était vraiment du dépannage. Je ne pense pas que je referais ça. Je vais rester dans du divertissement et le jeu ça ne me va pas mal !

« Avec France 2 ? Ça ne s'est pas passé ! »



Vous avez présenté Qui est le Bluffeur ? sur France 2 en 2006, qui, finalement, s'est arrêté. Et après, on ne vous a pas revu sur la chaîne. Comment ça s'est passé avec eux ?
Eh bien... ça ne s'est pas passé ! (rires). Le jeu s'est arrêté et on ne m'a pas proposé autre chose. On a eu quelques trucs, j'ai tourné quelques pilotes d'émissions qui n'ont finalement pas vu le jour. Je n'ai aucun problème avec France Télévisions. C'est une question d'opportunités. Je ne pense pas que l'échec de cette émission en 2006 m'ait été imputé.

Qu'est-ce qui n'a pas marché ? Vous pensez que le jeu était trop compliqué ?
Oui, c'était peut-être trop compliqué. Après, installer un jeu, c'est compliqué, en access et en plus l'été. C'est déjà trois paramètres difficiles. Certains l'ont réussi. Je pense à Julien Courbet qui a fait ça très bien d'ailleurs, qui a réussi à installer un très bon rendez-vous d'access et je pense même qu'il avait démarré l'été. C'est possible. Il faut une petit dose de réussite, on ne l'a pas eu cette fois-là. Parfois ça marche, parfois pas. C'est la télé quoi !

Vous faîtes aussi de la comédie. On vous a vu sur TF1. Vous faîtes du théâtre également. Vous avez d'autres projets de comédies en France ou en Belgique ?
Non, c'était vraiment anecdotique. C'était pour ouvrir une fenêtre et faire d'autres choses. J'ai une copine qui avait très envie de faire ça et du coup je l'ai accompagnée dans cette aventure. Moi, je vais me consacrer sur la télévision et la radio et ce sera déjà très bien.

Et votre livre de cuisine ?
Ah, mais vous savez tout vous ! Vous êtes de la police ? (rires) Oui, j'ai fait un bouquin de cuisine. C'est vraiment un truc qui me plaît beaucoup. J'ai eu cette possibilité parce que RTL, en Belgique, avait racheté une maison d'édition. C'est sympa, dans une vie, d'avoir une trace de quelque chose. C'était sur la cuisine italienne du sud de l'Italie d'où est originaire mon père, tout ça, ça m'aidait bien. C'était un one-shot, je n'en ferai pas d'autres.

Et une émission sur la cuisine ? On voit que c'est un genre qui explose en ce moment...
Moi, j'aurais adoré. J'étais complètement fan de Top Chef sur M6 qui était présenté par ma collègue Sandrine Corman et je n'en ai pas loupé une. J'ai trouvé ça extraordinaire ! J'attends la deuxième saison et j'attends avec beaucoup d'impatience Masterchef qui arrive sur TF1.

Pour terminer, je suis obligé de vous poser une question sur la situation politique en Belgique. On nous présente un pays qui explose, alors maintenant dès que j'ai un Belge en interview, je lui demande. Qu'est-ce qui va se passer alors ?
Vous savez, je suis l'actualité belge à distance en ce moment via Internet puisque je suis à Paris. Apparemment, les négociations vont bon train entre les francophones et les néerlandophones. Je crois quand même, pour ne pas vous mentir, parce qu'on ne va pas raconter n'importe quoi, qu'on va vers un confédéralisme accentué. Je ne sais pas si c'est la fin de la Belgique pour autant, je ne pense pas. Il ne faut pas être alarmiste. Mais je crois que si on veut obtenir un gouvernement, on va devoir assouplir nos positions et accepter certaines revendications flamandes, néerlandophones, qui vont modifier sérieusement la donne, c'est-à-dire sur la Sécu, les retraites, tout ça quoi. Et je pense que là, on n'aura pas le choix : il faudra accepter certaines choses et se prendre en mains puisque eux veulent se prendre en charge et renforcer leur autonomie.

Jean-Michel Zecca
Jean-Michel Zecca
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