Après avoir enregistré un record historique au printemps dernier, NRJ a lourdement chuté à la rentrée. Entre septembre et octobre, la radio a perdu 400.000 fidèles par rapport à la rentrée précédente pour un total de 6,1 millions d'auditeurs. Du coup, NRJ, qui était la première radio de France depuis avril 2013, partage désormais le titre avec RTL. Maryam Salehi, la directrice déléguée à la direction générale de NRJ Group, analyse pour puremedias.com les audiences de son groupe.
Propos recueillis par Benoît Daragon.
puremedias.com : C'est une très mauvaise vague pour NRJ. Que s'est-il passé ?
Maryam Salehi : On ne s'explique pas vraiment ce résultat justement... Car nous n'avons pas touché aux fondamentaux de la radio depuis cet été... Tous les ingrédients qui nous avaient fait progresser lors des 16 vagues consécutives sont encore là... Nous n'avons touché ni à la grille, ni à la programmation ni à la stratégie générale. Franchement, on ne comprend pas bien ce résultat !
"Un problème statistique"
Cette baisse est-elle une alerte qui traduit une érosion de votre modèle ?
Je ne pense vraiment pas. Je pense vraiment qu'il y a un problème statistique pour cette vague ! Vivement la prochaine vague que l'on vérifie quel est notre niveau normal !
La vague des NRJ Music Awards, qui auront lieu le 13 décembre prochain, est toujours favorable à votre station...
Je ne sais pas si cet évènement joue vraiment sur les chiffres radio ou pas. Notre progression était jusqu'à présent régulière et progressive ! Depuis 2010, nous avions creusé l'écart avec nos concurrents. On était leader depuis 2013. En cette rentrée, je pense que nous souffrons de la baisse générale du média radio. Quand un média perd plus de 200.000 consommateurs en un an, forcément les leaders sont impactés. Et NRJ l'est plus que les autres sur cette vague, indéniablement.
Comment se portent vos programmes ?
Le plus incompréhensible, c'est qu'ils se portent bien. Cauet et Guillaume Pley profitent de leurs nouveaux horaires de programmation ! La matinale de Manu Levy reste la première matinale sur les moins de 65 ans, ce qui est une bonne chose pour nos annonceurs.
"Rising Star a donné une belle visibilité à nos antennes"
Vous avez été le média partenaire de "Rising Star". L'échec de ce programme a-t-il pu jouer sur votre audience ?
"Rising Star" était un télé-crochet d'un nouveau genre et il était normal que NRJ, la première radio musicale de France, en soit le partenaire. Même si l'émission n'a pas eu le succès escompté, on ne regrette rien. Ce programme a donné une belle visibilité à nos antennes.
Vous avez fait le service minimum à l'antenne ?
Non, on a respecté que ce que l'on avait promis, avec de la promotion croisée, des bandes-annonces, etc. On a fait avec "Rising star" ce que l'on fait sur Chérie FM avec "Danse avec les stars" dont nous sommes également partenaires.
