"Ça se passait comme ça dans l'Union soviétique !". Ce matin, Patrick Buisson était l'invité de la matinale de France Inter, pour commenter la victoire de François Fillon à la primaire de la droite. Après la traditionnelle interview politique, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, désormais réputé pour avoir enregistré des conversations avec l'ancien président de la République, a dû faire face à la chronique de l'humoriste belge, Alex Vizorek.
"Si vous étiez venu hier, c'était une Arabe"
"Patrick Buisson, au 8h20 de France Inter, c'est incroyable, vous êtes là ! 40 minutes d'interview de vous, Elisabeth Lévy en a craqué son slip, Eric Zemmour est jaloux comme un pou et vous tombez sur moi. Si vous étiez venu hier, c'était une Arabe, demain c'était une gauchiste", a démarré le chroniqueur, coupé par le directeur de la chaîne Histoire : "Si j'ai bien compris, vous, c'est le pire."
Alex Vizorek a poursuivi son billet d'humour : "L'auditeur d'Inter entretient une relation étrange avec vous, c'est-à-dire qu'au départ, il a un énorme a priori négatif, mais depuis que vous avez contribué à la chute de Sarkozy, y'a comme eu un regain de sympathie. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis". Le comédien belge s'est ensuite moqué de Patrick Buisson et de ses "passions" pour l'histoire et les écoutes, imaginant des liens avec Jeanne d'Arc, Louis XVI ou le maréchal Pétain.
"Un festival de caricatures qui va apporter une jouissance infinie aux auditeurs de France Inter"
Riant jaune, l'invité de Patrick Cohen a donné son avis sur le papier d'Alex Vizorek. "J'imagine la jubilation des auditeurs de France Inter, vous venez de livrer en dix minutes un festival de caricatures qui va leur apporter une jouissance infinie, ajoutons la disqualification morale à la légitimation politique", a raillé Patrick Buisson. "Hier, les commissaires politiques étaient des sinistres qui prononçaient les peines de mort sur le ton de la gravité. Aujourd'hui, c'est la dérision, vous êtes sympathique, c'est drôle ! Le bourreau rigole ! Et puis, la sentence est toujours la même, on disqualifie moralement celui que l'on veut délégitimer politiquement", a-t-il ajouté, précisant qu'il ne se "reconnaît en rien dans cette caricature, très drôle."
L'ancien journaliste de "Minute" a conclu : "Cette caricature montre bien d'ailleurs l'esprit dans lequel tout ce que je peux dire et faire est abordé, c'est-à-dire jamais sur le fond, toujours sur les procédés et les méthodes. Ça se passait comme ça dans l'Union soviétique ! Ils étaient beaucoup moins drôles que vous". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.