"Je n'ai pas envie de rire, encore moins de faire rire", explique Stéphane Guillon au début de sa chronique, samedi soir sur le plateau de "Salut les terriens". S'il disait la vérité, l'humoriste a en tous cas bien donné le change, égratignant plusieurs de ses confrères une semaine après les attentats à Paris et à Saint Denis qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés. Et il n'a attendu que quelques secondes pour tacler sa première cible.
"Même si certains disent qu'il ne faut courber la tête, que le show must go on. Même si je ne vais pas pleurer à grosses larmes comme Laurence Ferrari, sortir une boîte de Kleenex comme Madonna ou me jeter dans une salle vide comme Shy'm... Difficile de contenir son émotion", avoue en effet Stéphane Guillon, évoquant les choix de programmation des chaînes quelques heures après le drame. "France 2 a eu raison de déprogrammer 'Ze Fiesta !' avec Patrick Sébastien. Chanter 'Quand il pète il troue son slip' après un tel drame, c'est délicat", reconnaît l'humoriste.
"Comme si une catastrophe ne suffisait pas"
"Pour les mêmes raisons, 'Salut les Terriens' a été déprogrammé pour laisser la place à Maïtena Biraben. Comme si une catastrophe ne suffisait pas", lâche-t-il alors au sujet du "Grand Journal" spécial programmé samedi dernier, avant de préciser qu'il "plaisante". Puis, c'est à David Pujadas que Stéphane Guillon s'en prend, pointant du doigt le bilan de 140 morts communiqué par le présentateur des JT de France 2 "dans le feu de l'action", et estimant que pour les journalistes, ce type de drame est du pain béni. Ils peuvent alors monopoliser l'antenne, même quand ils n'ont rien à dire, et aux dépens d'autres actualités.
"Inévitablement, tous les autres sujets d'info passent à la trappe. Le déraillement du TGV en Alsace, dix morts, tout le monde s'en est tapé. (...) On rate des trucs forcément. David Pujadas aurait préféré que le TGV alsacien déraille dans un mois ! Merde, merde... Pendant quinze jours on n'a rien et là deux trucs qui se téléscopent", poursuit l'humoriste dans la chronique que puremedias.com vous propose de découvrir.
