"Un gros salaire pour un minuscule temps de jeu". Tel est le titre de l'article que les lecteurs de "L'Equipe" ont pu découvrir vendredi dans un dossier consacré aux salaires en vigueur cette saison en Ligue 1. Le joueur en question est Grégory Sertic, qui évolue au sein de l'Olympique de Marseille. "En fin de contrat en juin, il représente le dernier des placardisés de la Commanderie", peut-on lire sous la plume de Mathieu Grégoire. Une mise au placard perceptible face au temps de jeu enregistré par Grégory Sertic en Ligue 1 cette saison : 0 minute (contre 123 en 2018-2019), pour un confortable salaire de 180.000 euros par mois.
Le rappel de cette situation a visiblement déplu aux instances dirigeantes du club marseillais puisque vendredi, en fin de journée, le quotidien sportif s'est vu refuser l'accès à la conférence de presse organisée en présence de l'entraîneur André Villas-Boas à la veille de la rencontre face à Toulouse. "'L'Équipe' regrette cette décision, mais continuera, évidemment, à suivre toute l'actualité du club marseillais", a communiqué le journal sur son site.
Une "mise en cause" de "l'intégrité des dirigeants de l'OM"
Un nouveau rebondissement est intervenu ce samedi matin, avec la publication d'un droit de réponse de l'Olympique de Marseille, qui ne conteste pas l'absence de temps de jeu de son joueur, mais revient sur un point précis de l'article de "L'Equipe" qui aurait "mis en cause l'intégrité des dirigeants de l'OM en expliquant qu'une clause du contrat de Rudi Garcia (ex-coach, ndlr) visant à prévenir les conflits d'intérêt n'a pas été respectée à l'occasion du transfert de Grégory Sertic". Or, pour le dauphin de la Ligue 1, Rudi Garcia, qui avait les mêmes agents que Grégory Sertic, n'est pas intervenu dans ce recrutement.
"L'Equipe" profite de ce droit de réponse pour souligner à son tour que "l'article en question a fait l'objet d'un travail journalistique sérieux et n'avait en aucune façon pour but de 'mettre en cause l'intégrité des dirigeants de l'OM'". Le quotidien sportif a l'habitude de ce genre de réaction dans le milieu footballistique : "L'Equipe" a ainsi été boycotté plusieurs mois entre 2018 et 2019 suite à un article qui avait déplu cette fois au Paris Saint-Germain.