Eric Zemmour lâché par ses collègues du "Figaro". Dans un mail interne dont puremedias.com a eu copie, la société des journalistes du "Figaro" annonce qu'elle se désolidarise des propos tenus par Eric Zemmour dans le magazine "Causeur" la semaine dernière. Selon les représentants de la rédaction, la sortie du polémiste écrivant chaque semaine dans "Le Figaro magazine" a provoqué une "émotion importante au sein des rédactions". La SDJ a ainsi tenu à les dénoncer "sans réserve". Et d'ajouter : "Il n'y a rien de 'respectable' dans la démarche des terroristes qui prétendent agir au nom de l'Islam".
"Je ne pense pas que les djihadistes soient des abrutis"
Depuis plusieurs jours, Eric Zemmour est dans la tourmente après la publication le 7 octobre d'un entretien accordé au mensuel "Causeur". Au cours de ce dernier, il avait affirmé : "Moi je prends l'Islam au sérieux, je ne le méprise pas ! Je ne pense pas que les djihadistes soient des abrutis ou des fous. Au sommet, il y a des théologiens qui appliquent exactement leur idéologie coranique et légitiment tous leurs actes par des sourates ou des actes du Prophète. Et je respecte des gens prêts à mourir pour ce en quoi ils croient - ce dont nous ne sommes plus capables".
"Vous respectez des gens qui roulent en camion sur des enfants ?", avait alors relancé "Causeur". "Pardon de vous chagriner mais l'Histoire c'est ainsi, des innocents meurent parce qu'ils sont dans le mauvais camp, ou au mauvais endroit au mauvais moment", rétorquait Eric Zemmour. Et d'ajouter : "Et oui, quand des gens agissent parce qu'ils pensent que leurs morts le leur demandent, il y a quelque chose de respectable. Et en même temps de criminel et de mauvais, c'est ainsi, les humains sont complexes. Donc combattons-les, mais arrêtons de les mépriser".
"Vieilles méthodes du Maccarthysme"
La sortie a irrité SOS Racisme qui a saisi la justice. "Injure aux victimes, atteinte à leur mémoire !", a également tweeté l'avocate Samia Maktouf, qui représente plusieurs familles de victimes des récentes attaques. Selon une source judiciaire de l'AFP, une enquête pour "apologie du terrorisme" a même été ouverte à la suite des propos d'Eric Zemmour. Vendredi, la Société des Journalistes de RTL, l'un des employeurs d'Eric Zemmour, a tenu à dénoncer les dires de l'écrivain controversé dans un communiqué.
"Je suis victime d'une conjuration de gens qui veulent m'abattre (...) Je ne céderai pas devant cette conjuration", a pour sa part réagi Eric Zemmour sur BFMTV samedi soir. "Il arrivera ce qu'il arrivera", a commenté le polémiste à l'évocation d'une éventuelle éviction de RTL. Celui qui a par le passé été viré d'iTELE pour des propos polémiques a également dénoncé l'utilisation de "vieilles méthodes du Maccarthysme" visant à le "tuer socialement".
