"Ce qu'on a en moins, c'est surtout la Coupe du monde !", sourit Emin. Depuis le lancement de "Koh-Lanta : le feu sacré", les Belges font la pluie et le beau temps dans la nouvelle saison du jeu d'aventure de TF1. Il faut dire que parmi les 20 nouveaux aventuriers de l'émission culte produite par Adventure Line Productions, trois viennent de Belgique : Elodie, Emin et Helena. Mais comment expliquer cette surreprésentation de nos voisins belges dans une émission française ? "On le sait tous, comme les gens du Nord, les candidats belges sont de bons profils pour la télévision : c'est des bons vivants, ils n'ont pas leur langue dans leur poche et ils ont un accent qui va les différencier des autres joueurs", explique à puremedias.com un producteur concurrent. Une analyse que confirment les principaux intéressés.
"Nous n'avons aucun critère de sélection"
"Peut-être que la production nous aime bien car on a cette petite touche d'excentricité, qu'on est plus extraverti que les Français", nous indique Helena, l'une des têtes d'affiche de cette nouvelle saison. "On est voisins. On est cousins. A un moment donné, on s'aime bien. On est un peu différent des Français. C'est peut-être un peu le côté particulier des Belges qui plaît aux Français", glisse Emin, doyen de cette édition, "premier surpris" d'avoir découvert deux autres camarades belges lors de son arrivée sur la péninsule de Caramoan. "Quand vous regardez les profils des Belges cette année, c'est pas mal. Vous avez Helena la guerrière. Vous avez Elodie haute en couleurs. Et vous avez le petit vieux Emin qui essaye d'y aller et qui ronfle bien la nuit (rires)", lance celui qui a été éliminé mardi dernier.
Quant à elle, la production conteste formellement cette théorie. "Nous n'avons aucun critère de sélection, aucun quota : ni géographique, ni autre", assure Julien Magne, le directeur des programmes chez ALP, à puremedias.com. Et d'ajouter : "Lors de la phase de sélection, on arrive totalement vierge. On se laisse porter par les rencontres. Il se trouve que pour cette édition nous avons rencontré trois personnes sur la centaine que nous avons vu en vrai. Ils nous ont intéressé par leur motivation, leur profil, leur intensité et leur façon d'aborder l'aventure. Et il s'avère que ces trois personnalités étaient belges".
"C'est un mythe. Il y a des saisons où il n'y a pas de belges"
Autre hypothèse : la diffusion de l'émission en Belgique. "ALP doit recevoir de nombreuses candidatures émanant de la Belgique car 'Koh-Lanta' n'existe pas là-bas contrairement à des émissions comme 'The Voice' ou 'Mariés au premier regard'", assure un producteur. Là encore, Helena confirme : "Il n'y aucune émission équivalente à 'Koh-Lanta' en Belgique. 'Koh-Lanta' est suivi en France mais aussi en Belgique et en Suisse. Comme le casting n'est pas réservé qu'aux Français, évidemment qu'on a aussi envie de participer". De là à imaginer une corrélation entre les audiences en Belgique et le casting ?
"C'est un mythe", clame Julien Magne. Et d'argumenter : "Il y a des saisons où il n'y a pas de belges. On n'a pas ce genre de contraintes. Si on ne trouve pas d'aventuriers belges, ce n'est pas grave. On n'a pas de case à remplir, il n'y a pas de règle. Il se trouve que cette année, on a eu ces trois personnes-là qui auraient pu ne pas être belges d'ailleurs. On ne s'est pas dit : 'ah non, on a déjà un Belge, ça rentre pas dans nos quotas'. Nous n'avons pas de quota. Il y a des saisons où il y en a un seul, d'autre où il y en a deux. Cette année, on en a eu trois. C'est aussi simple que ça". Reste à savoir maintenant, s'ils réussiront enfin à ramener la Coupe à la maison !